Les agriculteurs de La Réunion se mobilisent ce matin pour appelent à cesser les blocages. Depuis le début du mouvement, ils rencontrent de nombreuses difficultés.
Les agriculteurs rencontrent de nombreuses difficultés. Six jours de manifestations qui bloquent les artères routières ainsi que la SRPP, des violences urbaines qui met à l’arrêt la vie socio-économique de l’ile… de nombreuses exploitations se retrouvent aujourd’hui dans une situation critique.
Les agriculteurs souhaitent sensibiliser la population et les gilets jaunes à leurs difficultés. Ils comprennent l’action mais ne sont pas d’accord sur la façon dont cela se passe.
Ils souhaitent débloquer la situation pour pouvoir travailler et avoir accès à leurs exploitations, livrer et nourrir leurs animaux.
"Dans les élevages, les animaux ne peuvent plus sortir, il y a des problèmes sanitaires, des tonnes de cannes pourrissent dans les champs, les maraîchers ne peuvent pas livrer leurs productions", explique Ghislain Gonthier, exploitant.
Plus de vivres pour leurs animaux, risques sanitaires, denrées qui ne se conservent plus... Les agriculteurs et les exploitants se mobilisent pour la survie de leur activité.
Les barrages empêchent le bon approvisionnement des aliments pour les agriculteurs et leurs élevages.
La FDSEA demande à rencontrer de toute urgence le sous-préfet de Saint-Pierre pour envisager des mesures exceptionnelles.
De nombreux éleveurs, toutes filières confondues, qui ne détenaient pas de stocks d’aliments de bétail ou très peu, ne sont plus en mesure de nourrir leurs animaux. Si la situation perdure 24 à 48 heures, très peu d’exploitations auront encore une marge de manœuvre.
Aux difficultés d’approvisionnement en aliments de bétail, s’ajoute également la rupture en carburant. Les éleveurs de la filière Bœuf notamment, ne peuvent plus utiliser leurs engins de transport pour récupérer le fourrage et nourrir leurs cheptels. La fillière Lait connaît ses premières perte.
Toute la filière Elevage est également confrontée à un risque sanitaire. Les exploitants doivent composer avec l’absence de passage de la société d’équarissage dont la fréquence est habituellement quasi-quotidienne.
La livraison de la canne, quant à elle, est à l’arret depuis le début des événements. Ce sont d’ores et déjà entre 80 000 et 100 000 tonnes de cannes qui se dégradent, se perdent.
Dans ce contexte de crise, la FDSEA demande à rencontrer le Sou -préfet de Saint-Pierre, M. Lucien Giudicelli, afin d’envisager des mesures d’urgence, et notamment :
- d’organiser des convois pendant le couvre-feu afin de permettre le réapprovisionnement des exploitations en aliments de bétail, de livrer leurs productions aux coopératives et de faire partir les animaux à l’abattoir ;
- de maintenir a minima l’activité au sein des exploitations. Les agriculteurs doivent avoir accès aux stations requisitionnées afin de réapprovisionner en carburant leurs engins de transport qui servent à acheminer le fourrage et nourrir les cheptels bovins.