Ils sont venus de loin et leur présence est exceptionnelle. Des ibis falcinelle sont en escale chez nous, au cœur de l’Etang du Gol à Saint-Louis. 13 à 17 individus comptés, repérés, par les spécialistes. Un évènement inédit, la dernière observation de ces oiseaux chez nous remonte au 19ème siècle. Les autorités appellent aujourd’hui à ne pas s’approcher de l’espèce et à respecter leur tranquillité.
Il n’a pas été observé sur l’île depuis 1889, l’Ibis Falcinelle. Une quinzaine d’individus qui ont élu domicile depuis la mi-avril aux abords de l’Étang du Gol.
Une aubaine pour les amateurs de photos, comme Jean-Luc Charron.
C’est dans un silence le plus complet que Jean-Luc, a photographié l’oiseau. Et pour cause, l’espèce n’aime pas être dérangée. Alors pour immortaliser l’instant, le photographe a dû se tenir à une centaine de mètres en faisant le moins de mouvement possible.
"Apparemment, ça leur plaît ici donc, ils ont trouvé le bon lieu et ils ont l’air de s’y plaire depuis quelques jours." Explique Jean-Luc Charron, photographe amateur.
Une espèce sensible et protégée, qui ne doit pas être perturbée.
"C’est des animaux qu’il ne faut surtout pas déranger, c’est des animaux qui sont là depuis déjà quelques jours, prévient le photographe, il ne faut pas qu’il y ait une trop grande pression sur eux, parce qu’ils risquent de partir."
Un éleveur situé non loin de l’Étang du Gol, a la chance de pouvoir les observer depuis plusieurs semaines : "C’est leur zone ici, ils la survolent, ils restent ici, ils mangent ici, ils cohabitent avec mes vaches."
Aux abords de l’étang, peu de monde on eu la chance de les observer, mais tous sont unanimes. Il faut les préserver, comme le confirment deux promeneuses :
"On espère que les gens ne vont pas faire n’importe quoi."
"Si ce sont de nouvelles espèces il faut les garder et préserver."
Pour préserver la tranquillité des Ibis, l’accès à la prairie est strictement interdit au public.
"Vous êtes sur une propriété protégée qui appartient au conservatoire du littoral. Toute personne est interdite sur cette zone-là." Explique René-Paul Idmont, garde du littoral.
C’est un événement ornithologique exceptionnel, les individus pourraient venir de Madagascar. L’hypothèse qu’ils s’installent définitivement sur notre île n’est pas exclue.