Ce mercredi, Tereos a fait le point sur la campagne sucrière 2019. 1,7 million de tonnes de cannes ont été réceptionnées, soit 300 000 tonnes de plus par rapport à l’année précédente.
La campagne sucrière touche à sa fin. L’usine de Bois Rouge réceptionne ses dernières cannes à sucre ce mercredi 11 décembre, et le 17 décembre pour l’usine du Gol à Saint-Louis.
Tereos a donc présenté un bilan quasi définitif aujourd’hui, les chiffres ne devant pas beaucoup bouger d’ici à la fin de la semaine prochaine.
La campagne sucrière 2019 s’avère meilleure que celle de l’année dernière, avec 1 700 000 tonnes de cannes réceptionnées, contre 1 400 000 tonnes de cannes pour la campagne sucrière 2018, soit 300 000 tonnes de cannes supplémentaires. En cause, le passage de trois météores à proximité de La Réunion.
Directeur agricole de Tereos océan Indien, Florent Thibault se félicite des bonnes conditions météorologiques cette année. "Cette année on renoue avec une campagne, qui sans être extraordinaire, est une bonne campagne. Le climat n’a pas été catastrophique comme l’année dernière. On n’a pas eu d’épisode cyclonique ni de sécheresse dramatique."
Les agriculteurs demandent une délai supplémentaire. Les pannes comme une survenue en juillet dernier, les grèves de décembre ont ralenti le travail.
Jean-François Sababady cultive la canne depuis plus de 30 ans. Il espérait un déclage de la fin de la campagne pour limiter les conséquences économiques pour les agriculteurs. "Il devrait rester encore entre 3 et 5 000 tonnes sur pied, soit un chiffre d’affaires équivalent à 4 millions d’euros. L’usine aurait pu faire un geste, il y a des CPCS pour ça."
Tereos se défend de toute responsabilité, et rappelle qu’une commission composée de planteurs et d’industriels a décidé des dates de fin de campagne pour les deux usines. Pour la direction, la quasi totalité des plantations auraient été récoltés et transformées.
Contacté par téléphone, le vice-président de la Chambre d’Agriculture regrette une situation qui se répéterait chaque année, faute de main d’oeuvre suffisante et d’une mécanisation jugée trop lente.