Alors que les dégâts causés par la houle lors du cyclone Bejisa ont été pris en compte dans l’arrêté de catastrophe naturelle, les professionnels des secteurs touchés pansent toujours leurs plaies.
L’état de catastrophe naturelle a été étendu, mardi 15 avril, aux submersions marines pour les communes de Saint-Louis, Saint-Paul, Le Port et l’Etang-Salé suite à un avis favorable de la commission interministérielle des catastrophes naturelles. Cette mention qui concerne les dégâts causés par la houle lors de l’épisode cyclonique vient compléter l’arrêté du 18 janvier dernier.
En première ligne : les professionnels du littoral Ouest. Bejisa a causé 1 million d’euros de dégâts dans le port de Saint-Gilles. Quatre mois après le passage du cyclone, les professionnels du tourisme peinent à remettre leurs installations en état. Les démarches d’indemnisations prennent du retard. Les délais devraient être raccourcis avec la prise en compte des dégâts provoqués par les submersions marines.
Dans un hôtel de Boucan Canot, les dégâts s’élèvent à quelque 200 000 euros. Portes et fenêtres arrachées, murs décrépis et lacérés... les travaux sont considérables et n’ont pas encore commencé. Le site, dont les accès ont été dégradés, est même la cible d’actes de vandalisme. Des dégradations qui viennent alourdir la facture pour le propriétaire des lieux.
"Nous sommes encore en négociations et en discussions avec notre assureur pour savoir à quel hauteur il va prendre en charge les indemnisations", indique Frédéric Veyrier, directeur de l’hôtel Le Boucan Canot.
Avec la nouvelle mention, les dégâts causés par la houle pourraient être indemnisés, dans le meilleur des cas, "à hauteur de 100%", selon le professionnel. Une bonne nouvelle pour les acteurs du tourisme dans l’Ouest. Ils sont à présent impatients que les différentes procédures aboutissent.