Née le 9 juillet 1994 à Cannes, Manon Serrano a été échangée à la naissance. Aujourd’hui âgée de 18 ans, cette jeune femme qui a découvert ses origines réunionnaises à 10 ans raconte son expérience traumatisante.
Manon et une autre petite fille ont été échangées à la naissance, à la clinique de la Boccas, à Cannes mais ce n’est que dix ans plus tard que la mère de Manon - Sophie Serrano - s’est rendu compte que fille avait été échangée à la maternité.
Manon et Sophie demandent aujourd’hui réparation. "Elles ont assigné en justice la clinique de la Bocca, où a eu lieu l’échange de bébés. L’erreur n’a été révélée que dix ans après la naissance, après réalisation de tests ADN". Manon a grandi et les différences physiques entre elle et ses parents sont devenues plus visibles (cheveux frisés ...)."Des différences qui s’expliquent aujourd’hui par l’origine réunionnaise des parents biologiques de Manon".
Aujourd’hui âgée de 18 ans, Manon a accepté de témoigner pour la première fois en se confiant au Parisien. "L’enquête, déclenchée par la plainte de cette famille, a permis d’établir qu’un très malencontreux échange de bébés avait eu lieu la nuit du 8 au 9 juillet 1994 dans la clinique de Cannes, la Bocca, où est née Manon" explique Le Parisien.
Cet incroyable échange survenu au sein de la maternité a bouleversé les destinées de Manon et de l’autre fillette mais également celles de leurs parents respectifs.
"A la naissance, les deux bébés étaient atteints de jaunisse. Ils ont donc été placés sous lampe dans le même berceau, mais sans bracelet d’identité. C’est ainsi que les deux familles ont hérité d’un bébé qui ne leur appartenait pas".
Aujourd’hui majeures, les deux jeunes filles ne souhaitent en aucun cas changer de nouveau de famille.
En l’absence d’infraction pénale, la plainte déposée par Sophie Serrano est classée sans suite en 2005. En 2010, "les familles de Manon et Mathilde, bien que n’ayant plus de contacts, ont assigné la clinique ainsi que deux médecins accoucheurs, deux pédiatres et une auxiliaire puéricultrice au civil".