Baster fèt ses 40 an : "nou lé engagé pou nout kiltir, nout lang, nout zistwar"

Les morceaux du groupe sont intergénérationnels, "ils traversent le temps" nous dit Thierry Gauliris, leader du groupe Baster. C’est un engagement, une façon de militer pour la langue créole que le groupe a voulu tenir et ce depuis 40 ans. 

"Dann le message, les paroles, les mélodies, lé resté dann la mémwar des Réunionnais "

C’est donc tout naturellement que c’est un "laniversèr spécial", pour Thierry Gauliris. 

"I arriv un momen dann out vi ou la fé un marmay ou accompagn a li ziska la fin. Il y a des morceaux ke lé comm sa. "Alon Dansé, La Montagne ou encore Inn Ti Mamzel", c’est impossible de faire un spectacle de baster sans les jouer"

Parce que 40 ans de carrière ce n’est pas rien pour un groupe. La question se pose alors : quel est le secret de Baster ? "Souvent, je dis aux jeunes artistes que dès le départ il faut savoir est-ce que le but était juste de chanter ou faire passer le message ? Avant tout c’était de faire passer le message. Le message c’était que l’engagement pou nout kiltir nout lang nout zistwar et quand il y a un socle comme ça, c’est comme un pied de bois. Pou out kiltir, si ou lé engazé si ou donn a li l’amour, si ou lé fièr de out lidentité ou peu ke aller de l’avan et amèn le projet vers le futur "

A travers les chansons du groupe Baster, le maloya "lé touzour là". "Mi écout bann jeune ke la repris le séga, le maloya. Mi croi ke le travail té fé depuis très longtemps mèm si nou lé plis dann l’engagement. Nou revendique nout lidentité fort par nout kiltir, nout lang. Il y a aussi d’autres avant nous. Maxime Laope, Michel Admette qui chantaient créole déjà. Sa, lé déjà un engagement." 

Leur spectacle prévu le vendredi 3 novembre est reporté au dimanche 5 novembre 18h et celui du samedi 4 novembre reporté au dimanche 12 novembre à 18h. 

Ce report est dû aux mauvaises conditions météorologiques. Les billets achetés restent valables pour les dates de reports.