Une enquête publique démarre au sujet de l’extension du bassin de baignade de Grande-Anse à la Petite-Ile. Ce projet vise à renforcer la sécurité des baigneurs dans une eau où le risque requins est important. La population est invitée à donner son avis en mairie jusqu’au 7 août.
La baignade est interdite sur le site de Grande Anse depuis 2014. Le site très fréquenté va prochainement connaître des travaux d’envergure. La surface du bassin va doubler et passer de 3600 à 6600 m2.
Un bassin d’apprentissage pour la baignade en mer et un poste de secours vont également sortir de terre.
En dessous de la surface de l’eau du bassin actuel se cache une biodiversité très dense. Un endroit propice aux pontes de corraux et où cohabitent des espèces rares à observer comme les crevettes arlequin.
Une enquête publique a été lancée. Du 8 juillet au 7 août tout citoyen peut demander à consulter les différentes études sur les futurs travaux.
Annick et Nathalie, plongeuses photographes sont inquiètes quant à l’avenir de cette faune et flore marine. Cela les a poussé à faire le déplacement.
"Le fait de creuser une fausse de baignade dans le bassin de grande anse il y a des colonies coralliennes qui vont être impactées", "c’est une chance pour les Réunionnais d’avoir ça, de pouvoir les observer dans peu d’eau et c’est dommage de mettre à mal cette biodiversité, cette richesse, on est très inquiet"
La mairie elle se réjouit de pouvoir offrir un nouvel espace à ces habitants. Le réaménagement va permettre d’attirer davantage de visiteurs. Le maire de Petite-Ile assure que la biodiversité du bassin sera préservée. "Nous avons dû mener de l’inventaire de ce qu’il y avait dans ce bassin pour pouvoir montrer que nous allons suivre , avoir un véritable suivi de la vie marine dans le bassin de baignade de grande anse. Je crois qu’aujourd’hui nous avons un dossier complet sur le plan règlementaire pour pouvoir faire en sorte que l’aspect environnemental soit bien pris en compte", assure Serge Hoareau, le maire de la Petite-Ile.
Le projet qui est dans les tuyaux depuis 2017 devrait voir le jour à l’horizon 2026. Un changement de paysage qui va coûter pas moins de 7 millions d’euros.