Lors de la Foire d’art contemporain de Miami en Floride, une banane scotchée à un mur a été vendue à 120 000 dollars. Mais l’objet d’art a été mangé par un artiste, ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions dans le monde et à La Réunion.
Qu’est-ce qui est le plus absurde ? Une banane vendue à 120 000 dollars ou s’en prendre à une oeuvre d’une telle valeur s’en s’inquiéter d’éventuelles poursuites judiciaires ? Cette action a en tout cas suscité bien des réactions dans le monde, mais aussi dans l’île.
"Nous quand i ventd ici huit banaes pour deux euros les gens i crient, ils disent c’est trop cher, mais pas à 120 000 dollars !"
Pour Nathalie Gonthier, commissaire d’exposition, "ce qui fait le prix c’est la côte de l’artiste, c’est-à-dire la valeur de ses oeuvres. Il ne s’agit pas de vendre une banane à 120 000 dollars, mais une oeuvre, une idée, un concept. Toute son approche artistique est basée sur une dénonciation et le jeu avec le système de l’art."
Maurizio Cattelan est loin d’être un inconnu. L’artiste italien a fait parler de lui avec ses toilettes en or 18 carats. Son oeuvre, baptisée "America" et d’une valeur estimée entre 5 à 6 millions de dollars, avait été volée en septembre dernier au palais de Blenheim dans le sud de l’Angleterre. Il est également l’auteur de la "Nona Ora", représentant le pape Jean Paul II, écrasé par une météorite.
L’artiste a récidivé avec une banane scotchée au mur avec un simple ruban adhésif gris. Son oeuvre, "Comedian" était exposée à la Foire d’art contemporain de Miami, en Floride. Cette banane transcendée a été vendue 120 000 dollars à la co-fondatrice des magasins Colette.
Un autre artiste, David Datuna, a décidé de faire un coup d’éclat en faisant ni plus ni moins que d’avaler l’oeuvre, le scotch et la peau en moins. Une "performance artistique" qu’il a lui même intitulé "Hungry artist" (artiste affamé" et relayée sur les réseaux sociaux.
Si le geste a pu choquer certains, Le Monde explique qu’il ne s’agit en rien d’une oeuvre unique. Trois exemplaires auraient été vendus à Miami et deux seraient abrités dans des musées.