Les gîtes de Salazie connaissent des taux de remplissage anormalement bas pour la période. Les propriétaires rencontrent de grosses difficultés et attendent impatiemment des jours meilleurs.
Patrick Manoro a beau tourner et retourner les pages, son carnet de réservation reste désespérément vide. Il tient un gîte à Hellbourg depuis 13 ans et jamais il n’a connu une période aussi creuse.
"Cette année, il y a un phénomène qui s’est passé qui nous interpelle un petit peu. Il y a une baise considérable. Aujourd’hui, on a une baisse de 30 à 40%, ce qui est assez énorme pour un gîte et une infrastructure d’hébergement", déplore Patrick Monoro, propriétaire du gîte Le Mandoze à Salazie. Le taux de remplissage de son gîte est seulement de 50% au mieux, alors qu’il avoisine les 70% à cette période de l’année.
Autre gîte, même constat. Marie-Paul Hoareau, propriétaire du gîte Ti Jack, ne fait plus aucun bénéfice depuis quelques mois. Avec son mari, ils se sont installés depuis deux ans dans le cirque de Salazie et c’est la première fois qu’ils rencontrent des difficultés. "On avait très bien commencé, on a démarré en trombe. L’année dernière, ça allait encore jusqu’à la fin de l’année. Mais là, on attend des jours meilleurs", explique Marie-Paul Hoareau.
C’est compliqué pour elle d’avancer des explications. La crise économique est sans doute passée par là. Il faudra attendre la fin de l’année pour tirer un premier bilan. Mais selon les gîteurs, le problème ne touche pas que Salazie et s’étend à toute l’île. Les propriétaires de gîte attendent le début du mois d’octobre avec impatience synonyme de début de la pleine saison touristique.