Comme chaque année, la fraude est un fléau contre lequel les surveillants au baccalauréat essayent de lutter. Un important dispositif est mis en place.
Le baccalauréat 2018 a démarré hier à La Réunion avec l’épreuve de philosophie.
Les 12 490 candidats au baccalauréat de l’île doivent respecter certaines règles pour ne pas être suspecté de fraude. "Tous les candidats sont informés des consignes à respecter et des sanctions encourues en cas de fraude ou de tentative de fraude", indique le ministère. Exemple au lycée Roland-Garros de Saint-Pierre.
Au lycée Roland-Garros, 1 100 élèves passent le bac cette année dans 70 salles différentes. Pour l’occasion, 170 surveillants sont mobilisés.
Afin de lutter contre la fraude, les équipes techniques utilisent un boîtier. "C’est un détecteur de téléphones portables qui s’allume lorsque l’on détecte des signaux", explique Alexandre Hoareau. Cela permet également de détecter des "montres ou des lunettes connectées", indique Nazir Patel, responsable de secrétariat d’examen.
Les appareils électroniques et les téléphones portables sont surveillés de près. Les jeunes ont parfois du mal à s’en défaire. "Les surveillants doivent donc veiller à ce que les candidats ne puissent avoir accès à leurs téléphones durant l’épreuve."
Depuis 4 ans, des détecteurs et brouilleurs sont installés de façon aléatoire dans les salles d’examen.
La fraude par consultation de documents ou de contenus en ligne est totalement prohibée. Que cela soit l’utilisation d’un téléphone portable, d’une calculatrice quand cela n’est pas autorisé ou encore par communication avec d’autres candidats lors de l’épreuve.
Si un élève est pris en flagrant délit de fraude, il devra passer en commission de discipline. Le candidat encourt un blâme, l’annulation de son examen, l’interdiction de passer tout examen de l’Éducation nationale pendant 5 ans et l’interdiction de s’inscrire dans un établissement du supérieur pendant 5 ans. Dans les cas les plus graves, l’auteur de la fraude risque 9 000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement.
L’année dernière, 556 cas de tricherie ont été sanctionnés sur près de 975 suspicions selon le ministère. Parmi ces cas, 306 étaient liés à l’utilisation de smartphones. "C’est en hausse de 18 % et cela représente 50% de la fraude", indique le ministère.