Aymeric Paris est un boulanger passionné de 21 ans. Débutant ses journées à 2h du matin, il met tout en oeuvre pour que ses baguettes soient parfaites. Ayant une vingtaine de salariés dans sa boulangerie, le jeune homme a de nombreuses responsabilités. Une rencontre signée Sébastien Barencourt.
La journée débute à 2h du matin pour Aymeric Paris, jeune boulanger de 21 ans.
C’est avec entrain qu’Aymeric arrive à la boulangerie familiale. Allumage des fours et la création des baguettes peut commencer : "La Tradition c’est un recette très simple, explique le jeune boulanger, néna la farine tradition, de l’eau, ou néna un quota de sel à respecter c’est-à-dire 18 grammes par kilo de farine et après ou néna du levin et de la levure", indique Aymeric.
Il rajoute : "Après tout le reste c’est vraiment le savoir faire, toute demoun y apporte son petit plus dedans, sois y jouer avec de l’eau, néna le taux d’hydratation, soit y jouer avec le levin, chacun na son technique. C’est le baguette ou na le moins le droit à l’erreur, si ou rate un zafer dans le procédé de la recette la, le baguette y sa pas sorte trop trop joli", conclut le boulanger.
C’est à 5h du matin qu’Aymeric ouvre les grilles de la boulangerie à sa clientèle, sa vitrine remplie de pains fraîchement cuit : "Là mon vitrine lé plein, sourit l’artisan, mi lé content. Là le client y arrive, li gaign choisi tranquille, pas la peine attendre, toute lé là y faut juste choisir".
Étant revenu à La Réunion il y a deux ans, après l’obtention de son CAP, Aymeric commença tout d’abord à travailler à Bras-Panon : "Moin la commence travaille en tant que tourier, c’est tout ce qui est viennoiserie tout sa. Ensuite nou la gaign l’opportunité d’avoir un local à Saint-Denis et moin la lance a moin avec mon frère depuis janvier de l’année dernière".
Il complète : "Franchement, au départ té pique un peu, mi peu pas mentir et dire que té facile, non té difficile. Après on s’y fait à la longue parce que c’est un beau métier, mi aim ce métier, mi lé né dedans", complète-t-il.
Cette ardeur pour la boulangerie, Aymeric la tient de son père comme il l’explique : "Quand mi té lève quand mi té petit mi té sava la pâtisserie. C’est mon papa la transmet a moin la passion parce que ma toujours admire mon papa, mon papa pou moin c’est mon super-héros depuis mi lé marmaille, et mon maman pareil".
Il complète : "Mi pense que c’est ça que y fait un peu mon force, y fé toujours plaisir quand ou vien travail le matin ou voit le prénom out maman en gros su l’enseigne. Toute mon vie mi voi a moin fai sa, mi voi pa moin fé autre chose, de toute façon je sais faire que ça", conclut Aymeric.
Patrick Rivière.