Parents d’enfants porteurs de handicap, autisme, ou autre, ils ont l’accord de la MDPH pour une place dans un établissement spécialisé. Et pourtant, ils doivent attendre des fois parfois des années avant d’obtenir une place Ils pointent du doigt un manque de structure et se disent laissés pour compte.
Miguel et Willem sont des jumeaux âgés de 16 ans et souffrent d’autisme. Depuis 4 mois, ils ont dû quitter une structure spécialisée en raison de leur âge pour en intégrer une nouvelle. Problème, aucune place n’est disponible, ils sont sur liste d’attente. Pour leur mère, Jasmine Boyer, impossible de savoir combien de temps cela va durer. En attendant, c’est tout un projet qui est interrompu, et une prise en charge compliquée.
"Son projet de vie a complètement été arrêté et n’est pas abouti. Nous sommes des laissés-pour-compte, abandonnés et livrés à nous-même. Et apparemment c’est le Sud qui est le moins bien loti."
Raïssa est elle aussi différente et doit être prise en charge dans une structure dédiée. C’est depuis peu le cas, après plus de 4 ans d’attente. Une situation ingérable pour les parents, qui met mal à l’aise les enfants et impacte leur développement. Ces parents demandent aujourd’hui la mise en place de nouvelles structures mais aussi d’éducateurs spécialisés pour que ces jeunes aient une vie normale malgré leur différence. Ils viennent de créer une association pour réunir et aider les parents.
"À court terme, ça sera de créer des places dans les structures existantes dans l’urgence. À moyen terme, c’est de voir dans les bâtiments publics qui existent et ne sont pas exploités, pour que l’on puisse créer des instituts. Et à long terme, notre plus gros projet ce serait de créer un Pôle Sud en plus, dans quelques années", détaille Prisca Lallemand, trésorière de l’association "Kom un phare".
Ces parents comptent rencontrer les différents acteurs de la prise en charge et de l’éducation de jeunes en situation de handicap, pour mettre un terme à une situation qui ne permet pas une égalité des chances.