La fessée, les gifles et les tapes sont désormais interdites sur le territoire français. La proposition de loi sur les violences éducatives ordinaires a été adoptée à l’Assemblée nationale. Si certains parents estiment qu’une petite correction n’a jamais tué personne, certains enfants n’y sont pas opposés non plus.
Toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants sont désormais interdites, après le vote par l’Assemblée nationale d’une proposition de loi de portée largement symbolique.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn d’affirmer que ces châtiments auraient des conséquences désastreuses sur le développement des enfants : "Il n’y a pas de violences acceptables, et l’Etat a aussi pour mission de protéger la dignité et l’intégrité des enfants."
Comme beaucoup d’enfant à son âge, ce petit garçon de 7 ans a déjà reçu quelques fessées. Lorsqu’on lui demande ce qu’il en pense, de manière anonyme, sa réponse ne se fait pas attendre : "Ça fait mal aux fesses, après on gagne des marques, même le filaos. Les parents nous donnent la fessée quand on casse les jeux, on saute sur le lit ou le fauteuil. Il faudrait me punir à la place."
D’autres enfants victimes de fessée partagent cet avis. Des claques ne vont pas forcément leur faire entendre raison selon eux. “C’est pas utile de gagner des fessées. Ils devraient parler au lieu de frapper. Une fille de poursuivre : "Des fois des parents tapent pour rien ; ça sert à rien."
Cet autre garçon de 13 ans n’est lui pas contre une bonne fessée. Cela permet, selon ses mots, de remettre les idées en place. "Pour moi ce n’est pas une mauvaise idée. Au moins quand tu prends une fessée, au début ça fait mal, mais après tu ne fais plus la bêtise."
Concernant la loi interdisant désormais la fessée, il explique : "Je suis contre cette loi. Car je pense que quand on met une fessée à un enfant, c’est pour son bien."
D’autres enfants ne reçoivent jamais de gifle, de petite tape ou de fessée : "J’en ai jamais eu, ils me disent que quand j’ai cassé la fenêtre, je serai puni."