Julien et son fils Emmanuel créent dans leur atelier des divinités hindou, un art salvateur, devenu art de vivre pour le sculpteur.
Julien et son fils Emmanuel travaillent durant 15 jours du bois de camphre que l’on retrouve dans le lit de la rivière de l’Est, pour sculpter une divinité hindou :
" On choisit un bois sacré, comme le bois de camphre. C’est une sorte de bois que les insectes y mangent pas, y piquent pas ".
Père et fils œuvrent ensemble à la création des sculptures, qui passent par plusieurs étapes :
" D’abord faut nous fait le socle, faut nous fait le pieds, faut nous fait le membre, faut nous fait toute ! Nous met’ l’agreffes su’ le corps, après nous passe un produit y appelle blanc de l’Espagne ".
Dans l’atelier de fortune, les divinités se dévoilent entre les mains de Julien et Emmanuel, à l’ancienne : " Mi utilise pas du tout de moules, lé fait que à la main, la statue quand va sortir, mi pourra pas faire le même identique ".
Autodidacte, cet art s’est avéré salvateur pour Julien. En 1978, à 40 ans et après une jeunesse ponctuée par la misère, il se tourne vers la religion et sculpte ses premières statues.
" Moin la fait ça par rapport des idées, l’amour l’a venu en tête. Nous la comme fait le premier statues su Saint-Benoît, nous la préparé Karly. Après nous la commence marche su le feu, tombe dans la religion ".
Le passionné du bois et de la pierre ne s’arrête pas là, il diversifie son art et taille également des objets lontans. Si chaque objet sorti de l’atelier de Julien et Emmanuel est unique, un point commun s’y trouve, la passion que met l’artisan de 65 ans dans ses créations.