La liquidation de l’ARAST hier, par le tribunal, inquiète bon nombre de personnes âgées qui jusque là avaient droit aux services d’une aide ménagère.
Sur les 1200 salariés de l’ARAST qui seront licenciés, environ 700 personnes (principalement chargés de l’aide à domicile), auront la chance de re-signer un contrat dès le 1er décembre.
Myriam 78 ans et sa fille Idalie, infirme, font partie de ces personnes pour qui, une aide ménagère est indispensable. Toutes deux ont eu des graves problèmes de santé et chaque matin cinq fois par semaine, une employée de l’ARAST vient à leur domicile.
Idalie qui a les doigts des mains sectionnés explique les difficultés de son quotidien :
" Une boîte de conserve, mi gagne pas du tout ouvrir ! moi l’a pu d’force du tout dans mon doigt ! On a besoin d’aide, on est bien content d’avoir leur visite tous les jours".
Sa mère Myriam explique quand a elle la nécessité d’une aide ménagère chez elle :
"Le week end il n’y a personne : On fait comme on peut, ce qu’on peut pas, ben on le laisse. On ne fait pas."
Repassage, nettoyage, de l’aide pour cuire le carri, après la liquidation de l’association ces deux femmes s’interrogent : comment vont elles effectuer les tâches quotidiennes à partir de mardi prochain ? Au téléphone, l’opératrice du 115 se veut rassurante : Le contrat de la personne qui se déplace chez elle sera reconduit pour une période de six mois.
Six mois de sursis donc, comme l’a annoncé Nassimah Dindar les contrats sont renouvelés par le conseil général.
Une solution provisoire qui va permettre à Myriam et Idalie de continuer à être aidées. Elles ne sont bien sur pas seules. L’aide à domicile concerne 8 000 gramounes à la Réunion.