Ce mercredi 27 novembre est marqué par les dix ans de la liquidation de l’ancienne association Arast, entraînant le licenciement de 1 200 salariés.
27 novembre 2009 - 27 novembre 2019 : ce mercredi marque les 10 ans d’un anniversaire bien particulier. Celui de la mort de l’Association réunionnaise d’accompagnement social territorialisé (Arast).
Une fermeture brutale de l’association qui laisse sur le carreau pas moins de 1 200 salariés. 1 200 vies brisées qui ne sont pas au bout de leur peine. Le combat ne fait que commencer pour ces battantes et battants qui vont entamer un marathon pour obtenir le versement de leurs indemnités.
Malgré toutes ces années, les anciens salariés de l’ex-association n’oublient pas. Un rassemblement est prévu à 10h ce mercredi 26 novembre sur le Parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis (En face du Téat Champ Fleuri).
C’est un procès hors norme qui s’ouvre le 18 février 2014. Un procès au caractère exceptionnel. Preuve en est, le tribunal se retrouve délocalisé au Parc des Expositions de Saint-Denis, avec près de 900 plaignants.
La Cour d’appel est en effet à l’origine de ce changement pour pouvoir accueillir dans les meilleures conditions les 886 plaignants convoqués, comme les avocats et les autres personnes impliquées dans l’affaire. Un procès qui se déroule sur deux jours.
Figure emblématique de ce mouvement de protestation, Mimose Libel a pris une part active dans le mouvement de protestation des ex-salariés de l’Arast.
Paul Junot - président de la CFTC - était aux côtés de Mimose Libel et de tous les anciens salariés de l’Arast. Cet homme n’a pas hésité à faire 28 jours de grève de la faim. Un engagement syndical mais personnel aussi. Et dans ce combat, les ex-salariés de l’Arast gardent en mémoire l’engagement de Valérie Bénard, décédée en février 2018.
Il aura fallu pas moins de neuf longues années, neuf ans de combat, pour que les anciens salariés protégés de l’Arast - une trentaine de personnes - finissent par obtenir le 26 juillet 2018 le versement de leurs indemnités. C’est le clap de fin après des années d’attente.
Le 27 mars 2018, la Cour d’Appel rend sa décision. Les ex-salariés protégés de l’Arast attendent avec impatience le jugement portant sur les salaires qu’ils n’ont pas perçu. Et en mars, la décision tombe enfin : c’est l’AGS qui doit payer.
Le 12 décembre 2017, les anciens salariés protégés de l’Arast étaient réunis devant la Cour d’Appel de Saint-Denis. Ils attendaient, tous, le jugement portant sur les salaires qu’ils n’ont pas perçu il y a maintenant 9 ans, lors de la liquidation de l’Arast.
Le licenciement des ex-salariés protégés a été considéré comme "nul". Ils ont donc été indemnisés par l’AGS.
C’est le 27 novembre 2009 que les 1 200 salariés apprennent la liquidation de l’Association réunionnaise d’accompagnement social territorialisé (Arast) qui les employait. 886 personnes décident alors d’exprimer leur colère.
Début 2010, l’hémicycle du Département est occupé pendant près d’un mois. Les anciens salariés reviennent à la charge fin 2011 et installent leur campement devant les grilles du Département. Certains entament aussi une grève de la faim. Les manifestants réclament toujours leurs indemnités. Ils obtiennent que le Conseil départemental leur verse la moitié de celles-ci.
C’est ensuite l’AGS, le Régime de garantie des salaires, qui est ciblé par les manifestants et qui finalement signe le protocole. Une partie des indemnités est finalement débloquée le 5 mars 2012.
Au terme d’un procès hors norme qui a eu lieu en 2014, la Cour d’Appel vient de rendre sa décision concernant ceux qui doivent indemniser les plaignants. Les dernières indemnités viennent d’être versées par l’AGS.