Ce dimanche 21 janvier, Jérôme Filippini, préfet de La Réunion, a publié un message de remerciement à l’ensemble des acteurs et aux Réunionnais après le passage du cyclone Belal sur notre île.
C’est sur son compte Linkedin, que le préfet de La Réunion Jérôme Filippini, a posté un long message ce dimanche 21 janvier. Dans celui-ci, il a tenu à remercier toutes les personnes qui ont pu participer de près ou de loin, à la gestion du passage du cyclone Belal sur notre île.
Jérôme Filippini :
La Réunion a été durement frappée par le cyclone Belal, arrivé aux larges de nos côtes il y a une semaine jour pour jour.Mais La Réunion s’est relevée, avec un courage et une dextérité qui forcent l’admiration. En ce dimanche où je prends enfin un peu de recul après dix jours non stop, je trouve, parmi les images partagées une photo prise dans le Sud de l’île dimanche avant l’alerte rouge, cette vue du ciel inquiétante et sublime qui illustre bien La Réunion face au cyclone.
Je veux dire ici sincèrement cette admiration et mes remerciements aux 873.000 Réunionnaises et Réunionnais qui ont été les acteurs premiers de cette gestion de crise cyclonique. Aucun événement météorologique majeur ne peut être affronté si la population n’est pas informée, préparée, mais surtout convaincue que c’est dans son intérêt, et non seulement pour obéir à la règle, qu’elle doit se protéger.
Donner du sens, dire pourquoi, en expliquant le processus de décision. A La Réunion, comme dans les autres outre-mer, cette culture de préparation au risque est ancienne, ancrée dans l’histoire et la géographie ultramarine, transmise à l’école, dans les récits familiaux, et dans l’organisation sociale. Cela ne va bien sûr pas de soi, car la « mémoire des cyclones majeurs » se perd avec les générations qui n’ont pas connu Jenny (1962) ni même Hyacinthe (1980). Je l’ai constaté lors de mes échanges avec les équipes et en écoutant les Réunionnais sur les médias et réseaux sociaux. La mémoire se perd et parfois nos souvenirs nous trahissent. C’est pourquoi il faut entretenir cette « mémoire » pour qu’elle demeure une « culture » et finalement une « seconde nature ».
Cette « culture » citoyenne des risques est une condition nécessaire de la gestion de crise. Face à la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes dans notre pays, il faudra diffuser partout en France les dispositifs « Paré pa paré » et analogues, distingués lors de la Journée de la Résilience, chaque 13 octobre. Condition nécessaire, aussi :
🙏 des agents des services publics (État, collectivités, hôpitaux, opérateurs) formés, équipés et tellement dévoués : pompiers, policiers nationaux et municipaux, gendarmes, prévisionnistes de METEO FRANCE, agents des préfectures, des communes, de la Région, du Département
🙏 un collectif élus/préfet/sous-préfets travaillant en confiance
🙏 des médias impliqués de façon décisive dans l’information de qualité sur la crise
🙏 … et une grande part de chance aussi, car les cyclones n’en font qu’à leur tête et nous ne les gouvernons pas…
Merci à tous pour votre gestion collective du cyclone.
Les messages envers le préfet n’ont pas cessé de pleuvoir sur les réseaux sociaux. Les Réunionnais ont tenu à la féliciter pour sa gestion et ses interventions lors des points presse.