Après le cyclone Belal, EDF poursuit la sécurisation du réseau électrique

En quelques minutes, le câble est raccroché. Venus de Guyane, des ouvriers réparent l’ancrage à l’identique. « C’était déjà bien fait à l’origine, mais avec le vieillissement et le passage du cyclone, les points de faiblesse présents sur l’armement du support ont cassé, donc là on remet tout à neuf », témoigne l’un d’eux. « Des chantiers vont se faire également après notre départ  », ajoute un autre.

Plus de 30 personnes sont venues à La Réunion pour prêter main forte et accélérer les travaux, comme le souligne l’un d’eux : « Raccrocher le réseau comme il se doit sur les supports, faire de l’élagage du réseau, réancrer, changer des connectiques qui risquaient de devenir défectueux pour rendre le réseau le plus conforme possible en vue d’une future tempête. »

L’objectif ? Remettre en état le réseau avant la prochaine saison cyclonique pour le rendre plus résistant. « Il faut qu’on fasse des travaux qui soient légers, explique un agent d’EDF. Nous avons évidemment des investissements beaucoup plus importants sur le long terme, pour augmenter encore l’enfouissement des réseaux de façon à améliorer leur résistance. »

75% du réseau haute-tension est déjà enfoui. Ce chiffre devrait augmenter de 5 à 10%. "Ce sont des sommes considérables qu’il faut prévoir", d’après Maurice Gironcel, Président DU Sidelec (Syndicat intercommunal d’électricité) du département de la Réunion et maire de Sainte-Suzanne. "C’est la raison pour laquelle j’ai interpellé les services de l’État pour que l’État nous accompagne, car La Réunion seule et EDF seul ne pourront rien faire s’il n’y a pas un accompagnement fort de l’État." 

Enfouir le réseau électrique coûte cher. 1 kilomètre de ligne à passer en souterrain peut dépasser les 100 000 euros.