Le cirque de Cilaos a été relativement épargné par le cyclone Garance. La végétation est intacte, les habitants n’ont pas subi de longues coupures d’électricité ou d’eau. La route aussi n’a pas eu de réelles conséquences. L’économie du cirque est la seule ombre à l’horizon. Lorsque le cyclone était encore en approche, de nombreux touristes ont annulé, en amont, leur réservation dans les hôtels. Un important manque à gagner donc, pour les acteurs touristiques.
Perché à 1200 mètres d’altitude et habitué au cyclone, le village de Cilaos semble pourtant avoir été épargné par Garance. Ici pas d’arbre déraciné ou de toiture arrachée, la végétation est intacte et quelques touristes sont bien là.
"On arrive de Paris. On voit que les Réunionnais ont super bien géré ces jours qui suivent le cyclone, l’île est magnifique, on en profite pleinement".
Deux jours seulement après le passage destructeur du cyclone sur l’île les vendanges ont même pu reprendre. Mieux encore, les pluies abondantes ont permis d’irriguer les terres asséchées. Un coup de pouce inespéré pour les vignes. "On a eu pas mal de chance cette année. Trois parcelles n’étaient pas encore vendangées, on a pu le faire quelques jours après le passage du cyclone. On pourra faire un super blanc moelleux", raconte Jianny Payet, technicien au Chai de Cilaos.
Si Cilaos attire toujours, la randonnée, son atout majeur, reste en partie compromise. Sur les 20 sentiers de la région, seuls 7 sont aujourd’hui accessibles. "Pas mal de touristes sont venus à Cilaos pour faire les randonnées, malheureusement de nombreux sentiers sont fermés", indique Clément Tossam, responsable du système informatique de l’Office du tourisme de Cilaos.
Dans le centre-ville, l’ambiance est bien plus calme qu’à l’accoutumée. "Pour un mois de mars, c’est calme. Les gens partent en vacances à Maurice ou en Thaïlande. On travaille doucement le matin et très vite l’après-midi", confie une commerçante.
Si les dégâts sont minimes, les conséquences économiques sont bien réelles. Pierre-François Fontaine, gérant de l’hôtel-restaurant le "petit randonneur" organise une soirée tapas pour tenter de compenser une saison catastrophique.
"Ce qui est perdu est perdu, on ne pourra jamais le rattraper. Je pense qu’on a dû perdre plus de 90% de réservation. Sur les deux semaines de vacances, ce n’est que le week-end qu’on loue quelques chambres".
Malgré des hébergements intacts, les annulations s’enchaînent. Une clientèle locale qui préfère renoncer, le temps de se relever du cyclone.