Suite à la lettre injurieuse de Brigitte Bardot adressée directement au préfet de La Réunion, la ministre des Outre-mer a tenu à lui répondre, également via une lettre ouverte.
"Madame Bardot,
Votre lettre ouverte transmise hier au préfet de La réunion a choqué, insulté et blessé nos compatriotes réunionnais.
Vous avez choisi une date symbolique pour afficher votre racisme et votre haine : le 73e anniversaire de la départementalisation de ce beau territoire. La défense de la cause animale ne justifie en rien les propos que vous avez tenus et pour lesquels le préfet de La Réunion a effectué un signalement en application de l’article 40 du code de procédure pénale.
Le justice de notre pays tranchera et j’ai pleinement confiance en elle. Sachez que le Gouvernement auquel j’appartiens combattra avec la plus grande fermeté tous les propos et actes de haine.
Alors que se déroule la Semaine nationale d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, votre lettre ouverte constitue un contre-exemple éloquent pour les jeunes générations. L’idée même que les groupes humains disposeraient de "gènes sauvages" nous renvoient directement à l’époque sombre de zoos humains et aux téhoris politiques fondées sur la supériorité de prétendues races.
Madame Bardot, vous qui avez déjà été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale, vous qui avez aussi été le visage de Marianne et donc de La République, je vous le dis : le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit".
Annick Girardin, ministre des Outre-mer.