Ce jeudi 8 janvier, une tentative de féminicide a eu lieu à Saint-Louis. Au cours de l’année dernière, trois femmes ont perdu la vie à La Réunion en raison de leur genre, selon le décompte de l’Inter Orga Féminicides.
Ce jeudi 8 janvier, à Saint Louis, un homme a aspergé sa compagne d’essence et tente d’y mettre feu. L’enquête est en cours. Le féminicide a été évité cette fois-ci mais le sexiste tue toujours en France.
Chaque année, depuis 2016, plus de 100 femmes en ont été victimes selon les chiffres de l’Inter Orga Féminicides. Ce groupement, dont fait partie l’association féministe Nous Toutes, tient une comptabilité des féminicides perpétrés sur l’ensemble des territoires français. En 2024, ce sont 136 femmes qui ont perdu la vie en raison de leur genre selon leur décompte. Trois d’entre elles sur notre île.
La première victime est une femme de 56 ans, elle aurait été battue à mort par son fils de 33 ans, dans le quartier de la Ravine-des-Cabris à Saint-Pierre, le 5 février 2024. Selon les premiers éléments de l’enquête, les disputes étaient fréquentes entre la victime et ses deux fils, qui vivaient chez elle.
Le deuxième féminicide de l’année concerne Kalma Beechok, une femme de 62 ans, retrouvée morte à son domicile de l’Étang Saint-Leu le 18 juillet. Son compagnon, Justin Baleinier, est le principal suspect. Déjà condamné pour violences conjugales, a pris la fuite et a été interpellé un mois plus tard dans une ravine saint-leusienne.
Chloé, une mère de famille de la Possession, 34 ans, est la dernière victime de féminicide cette année sur notre île. Elle a été retrouvée dans une voiture au Port en octobre, tuée à l’arme blanche, son ex-compagnon, blessé, à ses côtés. Quelques jours avant sa mort, la jeune femme s’était rendue à la gendarmerie afin de déposer plainte pour violences conjugales.
Cette année a également été marquée par un double infanticide survenu aux Avirons, le 26 novembre dernier. Un père de famille est soupçonné d’avoir tué ses deux filles de 4 et 7 ans avant de mettre fin à ses jours. Quelques semaines plus tard, la mère des deux filles s’est suicidée. Le couple était en train de divorcer.
Sur son site, Nous Toutes explique : « Ce décompte ne prend malheureusement pas en compte l’ensemble des suicides forcés consécutifs à des violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire les femmes ou les filles ayant été poussées au suicide du fait de ces violences. Ces suicides forcés sont des féminicides mais il n’est pas possible pour nous de comptabiliser chacun d’entre eux. »
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