Les campagnes de stérilisation des animaux de compagnie sont en cours dans plusieurs intercommunalité de l’île. Une nécessité, et les chiffres sont impressionnants, trop d’animaux encore abandonnés, divaguants, avec des conséquences néfastes.
Deux chiens ont été capturés par la fourrière après avoir été retrouvés dans un parc à cabris. Les animaux étant identifiés, et l’un d’eux est stérilisé. Leurs propriétaires ont pu être contactés et sont venus les chercher ce mardi matin.
"Pour nous ils étaient partis on n’allait plus les revoir. Au moins on les a retrouvé, normalement sain et sauf", confie leur maîtresse.
Cette fois, ce sont leur puce qui leur ont sauvé la vie. Sans cette identification, ces deux chiens auraient été gardés ici durant 4 jours francs, avant d’être euthanasiés comme plus de 2 000 animaux chaque année sur les commune de la civis. C’est la triste fin de vie pour ces animaux errants ou divaguants qui representent un danger potentiel.
Eddy Turby, responsable d’activité a la Semrre (Sem Réunion Recyclage Environnement) : "Ces animaux occasionnent des nuisances, notamment sonores. Ils vont faire du bruit, renverser les poubelles. Ils vont représenter un danger et un risque pour les éleveurs et les automobilistes, car chaque jour on récupère des dépouilles sur le réseau routier."
Pour lutter contre cette errance, plusieurs intercommunalités proposent des plans de stérilisation gratuits. Un dispositif avancé est déployé à Cilaos, les chats errants étant des prédateurs pour les Pétrels de Barau. Si les chiens et chats errants posent problème, les animaux ayant des propriétaires mais non gardés dans un espace fermé et contrôlé en posent davantage.
"Si ces chiens ne sont pas stérilisés, ils vont gonfler les chiffres de cette population de chiens et chats errants et entretiennent ce problème d’errance qui est problématique à La Réunion", déplore Vincent Bellon, chef du service écologie et rurale direction environnement de la Civis.
Sur le territoire de la Civis, près de 3 000 animaux sont capturés ou déposés au refuge chaque année. 70 % d’entre eux sont euthanasiés. Les autres sont mis à l’adoption, ces dernières ont quasiment doublé entre 2018 et 2019.