André Thien Ah Koon, maire du Tampon, conseiller départemental et président de la Casud se livre dans Ça Koz Politique ce soir sur Antenne Réunion.
André Thien Ah Koon est une figure de la politique à La Réunion, il s’est prêté aux questions de Yves Montrouge pour Antenne Réunion.
Avec sa casquette de maire, André Thien Ah Koon prend des mesures dans la gestion de la crise sanitaire au Tampon.
"Nous sommes dans une situation très difficile, notre population a besoin de notre soutien et nous devons concentrer nos efforts pour nous occuper de notre population qui souffre beaucoup. Notre projet dans l’immédiat, c’est de ne pas faire les Florilèges comme d’habitude. Il n’y aura pas de grandes manifestations, il n’y aura pas de grands artistes, nous allons nous limiter uniquement aux activités des commerçants tamponnais".
La mairie va également procéder à une distribution de masques destinés à la population.
"La commune du Tampon a commandé au total 400 000 masques. Nous allons, à partir du 1er septembre, commencer à les distribuer dans toutes les annexes de la mairie. On va donner à chaque personne adulte, sur justificatif (...) 3 masques et des masques supplémentaires pour les enfants qui ont plus de 11 ans".
Le maire rappelle que pour Florilèges - qui aura lieu du 08 au 19 octobre prochain - "Il y aura un petit Florilège, uniquement réservé pour les commerçants du Tampon et les producteurs de fleurs et de végétaux d’ornement, pour les Tamponnais".
La ville du Tampon est la 5e commune la mieux gérée de France. André Thien Ah Koon a interpellé le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, sur la création de contrats PEC supplémentaires.
"On veut tout d’abord que notre population puisse se nourrir correctement, et si on veut relancer l’économie, il ne faut pas chercher que des usines, que des grandes entreprises. Il suffit de définir un quota de contrats aidés pour les Hauts de La Réunion, la 5ème micro-région Sud, qui pourrait disposer, par exemple, de 3 000 contrats sur un an, pour permettre, avec l’ONF, les services du parc national, avec les maires, avec les associations, de nettoyer nos forêts, et reboiser nos forêts et protéger ce qui nous est précieux, la biodiversité, les plantes endémiques qui nous sont propres. Il faut faire une grande politique et mettre tous nos sites en valeur, parce que le tourisme d’aujourd’hui se tourne vers nos montagnes.
À la Casud, une cassure semble se profiler. Le maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton et Olivier Rivière, maire de Saint-Philippe souhaitent tous deux quitter la Casud.
"Cela nous agrée beaucoup, parce que le développement des hauts de La Réunion n’a rien à voir avec le développement du littoral. Nous n’avons rien à voir avec la côte, nous n‘avons rien à voir avec le tourisme de la côte. Nous voulons partir vers le développement de la biodiversité, protéger l’environnement, lutter contre le changement climatique et travailler pour que le développement durable se fasse correctement".
Une rencontre avec l’ensemble des maires est prévue demain matin au Département afin d’élire le président de l’association des maires de l’île. Deux candidats sont en lice, Stéphane Fouassin, l’actuel président et Serge Hoareau, le maire de la Petite-île. André Thien Ah Koon apporte son soutien Serge Hoareau.
"Ma femme est née à la Petite-île, j’y ai beaucoup d’amis. Serge Hoareau, c’est quelqu’un qui m’est très proche, donc je vais soutenir Serge Hoareau, parce que nous avons besoin de quelqu’un qui porte la parole des maires devant les hautes autorités et qui est là pour nous défendre".
Un autre rendez-vous politique aura lieu le 20 septembre prochain dans la deuxième circonscription. Il s’agit des législatives partielles. Le maire du Tampon s’abstient sur le choix d’un candidat.
"Je crois qu’il est mal placé, à d’autres élus des autres régions, de venir soutenir les candidats. Les électeurs de l’Ouest sont capables de choisir eux-mêmes".
Le ténor de la politique réunionnaise a fêté ses 80 ans en mai dernier, et garde une forme olympique.
"D’abord, il y a ma famille, ma femme qui veille sur moi, comme un bébé. D’autre part, j’ai une force intérieure qui est celle de mon engagement dans ma religion".