C’est un rêve éveillé pour la jeune Réunionnaise de 21 ans. Anais Payet a décroché son CAPES Allemand du premier coup la semaine dernière. La future enseignante veut démontrer que son âge est un atout, son objectif est de rendre l’apprentissage plus accessible, attrayant, différenciatif ainsi qu’intéressant.
Anais Payet est une jeune Réunionnaise de 21 ans qui a décroché son CAPES (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) Allemand la semaine dernière. Passionnée par la langue allamande, elle est aujourd’hui une future enseignante qui souhaite rester sur son île et démontrer sa capacité à enseigner.
Avoir 21 ans et un CAPES Allemand n’est pas commun, elle est aujourd’hui fière de son parcours qui n’a pas était simple. Les attentes sont nombreuses mais elle sait qu’avoir la reconnaissance de sa famille est déjà une réussite :
"En toute honnêteté je ne pensais pas pouvoir réussir le CAPES du premier coup. Pour moi c’était utopique, impossible. Le décrocher à un si jeune âge ne peut que me surprendre mais je suis très fière du fruit de mon travail. Ça n’a pas été facile, la barre était très haute, les cours difficiles, la notation aussi. Lorsque j’ai donc découvert les résultats j’étais incroyablement heureuse, mais le plus important pour moi reste la fierté de ma famille, rien ne vaut plus que ça", affirme-t-elle.
Consciente d’avoir un CAPES à son âge, elle sait garder les pieds sur terre et reste motivée sur son ambition et les attentes autour d’elle :
"Concernant mon âge, je pense qu’il s’agit là d’un atout. Il y a peu, c’était moi sur les bancs des écoles. Je sais ce que veulent les élèves, ce qu’ils pensent, ressentent, craignent. Je pense qu’il s’agit donc d’un avantage du sens ou je m’efforcerai de rendre l’apprentissage plus accessible, attrayant, différenciatif et intéressant. Je connais leurs attentes et je suis prête à y répondre", s’exclame-t-elle.
En septembre 2020, elle a débuté son Master 1 au sein de l’Université de la Sorbonne à Paris. Cette première année a été rigoureuse et difficile, les attentes des professeurs étaient élevées, et elle était la plus jeune de sa promo. La moyenne d’âge était environ de 45 ans, et tous étaient en reconversion professionnelle.
" J’ai quand même donné le meilleur de moi-même. J’ai participé à des stages et le contact avec les élèves m’a fait réaliser à quel point professeure est le métier de ma vie. Concernant mes projets futurs, je vise le diplôme de l’agrégation. Puis un jour peut-être, tenter le concours d’inspectrice académique, voire même d’inspectrice de l’Education Nationale. Pour le moment je me consacre à ce nouveau métier qui s’offre à moi en espérant être mutée sur mon île au plus vite," déclare-t-elle.
"J’adresse tout mon courage aux étudiants diplômés qui aspirent eux aussi à un retour à la maison, la Réunion a besoin de sa jeunesse, mais au pays et non pas à des milliers de kilomètres.
Je reste cependant heureuse d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie dans la capitale française, et je sais qu’un jour, je finirai bien par rentrer !", s’exclame-t-elle.