Amélie, 63 ans, a été victime d’un AVC en 2012. Depuis c’est la galère et le désarroi, elle peine à se déplacer. Elle est située au 3e étage d’un immeuble au Chaudron. Son logement n’est plus adapté pour elle.
Tous les jours le même calvaire. Depuis son AVC, Amélie est porteuse de handicaps et son logement n’est plus adapté.
"Je suis montée et j’ai perdu l’équilibre à la 3e marche. Et je suis tombée...", raconte-t-elle.
Cela fait 3 ans qu’elle a effectué une demande pour changer de logement, elle a du réhabilité elle-même son logement pour circuler avec sa béquille.
"Le bailleur m’a fait visiter un logement sénior à Beauséjour. J’ai visité c’était ok et 4 mois après j’ai appelé pour voir où en était le dossier. Et par rapport à ce que je touchais, ce n’était pas à mon niveau", explique Amélie.
La situation est loin d’être un cas isolé. L’association de défense des locataires le constate : sur une cinquantaine de dossiers, seulement 2 ont pu aboutir
"C’est regrettable puisqu’on sent que le bailleur pour l’instant ne bouge pas, on n’arrive pas à mettre de côté un quota de logements qui vont servir à ce logement là", ajoute Juliette Turpin présidente de l’ADIL.
Contactée, la SIDR déclare avoir bien pris connaissance de la situation de la locataire "qui réside actuellement dans un T3 au deuxième étage au Chaudron. À ce jour, la locataire n’a pas encore effectué de demande de logement social. En conséquence, il n’est pas possible d’étudier son relogement. Nous avons pris contact avec elle afin de lui indiquer la démarche réglementaire à suivre et nous adresser rapidement son numéro unique de demande de logement. Nos équipes et l’ADILSS restent à son écoute pour l’accompagner. Chaque année, la SIDR consacre une part importante de ses attributions à la mutation des locataires déjà présents au sein du parc immobilier. Les logements situés en rez-de-chaussée plus adaptés aux personnes à mobilité réduite sont rares en disponibilité sur le parc locatif. La SIDR, comme les autres bailleurs sociaux, a initié les Commissions EOL (Examen d’Occupation de Logement) cette année, conformément à la loi ELAN qui prévoit que les conditions d’occupation des logements et l’adéquation du logement avec la situation des ménages soient examinées tous les 3 ans par les bailleurs.
À la SIDR, nous avons décidé d’axer cette année ces commissions en priorité sur les logements adaptés et nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques des locataires en situation de handicap ou PMR (personnes à mobilité réduite) logé dans un logement non adapté."