L’alimentation animale constitue une part importante des coûts de production des élevages bovins, porcins et de volailles. Les cours des matières premières agricoles utilisées pour nourrir les animaux (céréales, oléo-protéagineux...) connaissent actuellement de fortes variations.
Dans ce contexte mondial d’augmentation des cours des matières premières mais également du coût des produits importés.
L’État s’engage aux côtés de l’ensemble des professionnels impliqués par :
- La mobilisation de ses services (SGAR, DEETS, DAAF, INSEE) pour objectiver les évolutions des coûts des produits importés et des prix de vente des produits à La Réunion ;
- Le suivi, avec les compagnies aériennes et maritimes, l’évolution du coût du fret ;
- La surveillance et la vérification des coûts et des prix ;
- L’accompagnement des partenaires professionnels dans la mise en œuvre de mécanismes de régulation des augmentations de prix à l’instar de l’accord de modulation qui va être signé avec les filières de production animale.
Ces actions s’inscrivent dans le prolongement des travaux du comité de transformation de l’agriculture réunionnaise qui a pour l’objectif de tendre vers l’autonomie alimentaire du territoire.
Coûts de l’alimentation animale : signature d’un accord
Cet accord est le fruit de nombreuses réunions de travail qui ont pu alimenter la réflexion sur les enjeux et les pistes d’action pour les filières animales réunionnaises.
Il vise deux objectifs :
- Permettre aux éleveurs adhérents des structures partenaires de ne pas porter seuls le poids des augmentations des coûts de l’aliment du bétail afin de ne pas mettre en faillite de nombreuses exploitations ainsi que les filières qui se sont structurées depuis de nombreuses années à La Réunion ;
- Veiller à ne répercuter sur les prix des denrées alimentaires pour les consommateurs réunionnais, que la stricte augmentation des coûts des matières premières (blé, orge, maïs, soja, etc.). En particulier, en limitant les effets sur les prix des produits animaux à la distribution.
Cet accord de modulation a vocation à répondre à un contexte conjoncturel et son application sera limitée dans le temps une fois le cap critique passé. A cet effet, un comité de pilotage sera réuni autant que de besoin, afin de garantir le suivi et le respect de l’accord.