Beaucoup d’agriculteurs attendent toujours des aides financières pour pouvoir continuer à travailler. Selon eux, leurs dossiers, gérés par le Département seraient en retard… Nous avons rencontré à St-André un agriculteur obligé de piocher dans ses propres fonds pour pouvoir défricher ses terres. Un investissement coûteux qu’il récupérera d’ici 4 à 5 ans.
8 000 euros, c’est le coût pour défricher un hectare. Sur son terrain de 4 hectares, Edwin Payet, secrétaire général de la FDSEA a dû mettre la main à la poche.
"Aujourd’hui dans mon cas, je suis obligé de payer un prestataire, je paye 90 à 100 euros de l’heure de travaux de bulldozers."
Des aides sont pourtant allouées aux agriculteurs par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). La Fédération départementale des syndicats d’exploitations agricoles (FDSEA), syndicat majoritaire, estime que la filière cannes est la première victime du retard accumulé par le Département dans le traitement des dossiers.
"Pour avoir des travaux sur son exploitation, on tire un peu la sonnette d’alarme que la soit disant augmenté les aides à la plantation de cannes, mais ce n’est pas pour autant qu’il y a plus de plantations", déplore Dominique Gigan, président de la FDSEA.
De son côté, le Département de La Réunion affirme que les agriculteurs doivent dans un premier temps avancer leur financement, avant d’être remboursés par la suite. Concernant le retard des dossiers, aucune réponse précise n’a été formulée.
De leur côté, les agriculteurs ne désespèrent pas de voir à terme une simplification de leurs démarches administratives.