L’agriculture sur l’île est largement dominée par les hommes, avec seulement 16 % de femmes sur le secteur. Sarah était institutrice, elle a fait le choix cette année de se reconvertir dans l’agriculture.
Sarah a quitté la salle de classe pour revenir au champ. La jeune femme a décidé d’abandonner l’enseignement pour retourner à son premier amour, le maraîchage.
" Je suis diplômée du BPDA depuis et aujourd’hui, je m’engage syndicalement, en tant que présidente de la commission des agricultrices de La Réunion, pour pouvoir faire améliorer les choses".
Cette passion pour la terre, Sarah la doit à son père. Sur l’exploitation, on minimise les pesticides pour privilégier les remèdes de grand-mère. Contre les mauvaises herbes, l’agricultrice utilise du sel et du vinaigre et la récolte se fait à la main.
" Je suis fille d’agriculteur, mon père était cannier. Je suis en maraîchage, j’ai 4000 m2 pour l’instant, je compte m’agrandir, comme toutes exploitations agricoles ".
" Aujourd’hui dans le maraîchage, il y a de la salade, du piment, des brèdes, des patates douces, de la banane aussi. Moi, ça va être dans la diversification ".
Cette diversification est également présente au quotidien dans le métier. Sarah espère voir de plus en plus de femme la rejoindre sur ce secteur d’activité :
" Aujourd’hui, sur les 7 000 exploitations à La Réunion, on a que 16 % de femmes qui sont cheffe d’exploitation. C’est une augmentation, mais une augmentation timide. (…) Aujourd’hui, on a besoin de mettre en lumière ces femmes-là, et ça va être mon cheval de bataille ".