Après la crise sanitaire, nouveau coup dur pour les agriculteurs. Le prix des tomates chute considérablement, un manque à gagner pour les producteurs qui ont investi en amont.
Elles pouvaient coûter jusqu’à 6 euros le kilo il y a quelques mois. Aujourd’hui le prix des tomates chute complètement. Produites en trop grand nombre, les tomates inondent les étals des marchés et se vendent à moins d’un euro le kilo. Le phénomène peut faire le bonheur des clients, mais du côté des producteurs, l’impact financier est conséquent : ils travaillent à perte.
Sur le marché de Saint-Pierre, le kilo est à 69 centimes d’euros, soit deux à trois fois moins cher qu’il y a quelques semaines.
"Elles étaient à 4,50€/Kg il y a un mois", confie un consommateur satisfait.
Sur le marché de gros, le constat est le même. Tous les professionnels qui s’y rendent pour faire leur stock de fruits et légumes remarquent la chute drastique du prix de la tomate.
À 15€ les 25 kilos, Jean-Marie, bazardier en a pris plusieurs caisses :
"Il y a deux mois, c’était 100 euros la caisse ! Le prix a chuté, et quand c’est si bas, les tomates ne se vendent pas".
Comment le prix du kilo de tomate est-il passé de 6€ le mois dernier à moins d’un euro aujourd’hui ? La réponse est classique, c’est le jeu de l’offre et de la demande. Les producteurs sont en surproduction. Ce trop plein de tomates est dûe en partie à la crise et à la fermeture des restaurants.
Matthieu Lauret, producteur connaît les caprices de la nature, malgré les pertes, il reste positif :
"Ça a eu une répercussion : on a moins à gagner. On fait avec. Il y a des jours avec, et d’autres sans. L’agriculture, c’est la nature. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a !"
Avec l’arrivée de l’été, certaines productions vont être stoppées. Les prix à la vente devraient remonter d’ici trois à quatre semaines.