Dans le cadre d’un plan de réduction des produits phytosanitaires, le préfet Pierre-Etienne Bisch, coordonnateur à La Réunion, fait un point d’étape.
Coordonnateur national des plans gouvernementaux de réduction des produits phytopharmaceutiques et de sortie du glyphosate, Pierre-Etienne Bisch est à La Réunion, du 19 au 21 février.
La raison de sa visite : faire un point d’étape sur le plan de réduction des produits phytosanitaires dans l’île. Ce point d’étape qui a lieu ce mercredi 19 février s’effectue avec les services de l’État, des professionnels, de la représentation agricole et des représentants du comité eau et biodiversité et du comité d’orientation stratégique et de développement agricole.
Emmanuel Macron ayant renoncé à sa promesse d’interdire le glyphosate en 2021, misant sur les "productions alternatives", il faudra patienter une année supplémentaire avant de voir l’arrêt de l’utilisation de cet herbicide controversé.
Les Réunionnais expriment leur impatience face à la réduction progressive du traitement contre les insectes ravageurs et les maladies dans les parcelles.
"Il faut enlever les produits car ça pollue la nature."
"Ça pollue tout, les rivières, les poissons sont empoisonnés."
Pour Mireille, elle se dit prête à payer un peu plus cher ses fruits et légumes pour se passer de ces produits. "Je préfère payer plus cher, comme ça on aura la santé et les mouns i vivent plus lontan aussi. La santé avant le porte-feuille.
Olivier est planteur à Salazie depuis 15 ans. Pour lui, les fruits et légumes sont déjà trop chers et les client ne sont pas prêts. Le coût et l’aspect seront toujours les premiers critères pour choisir.
"Na plein de choses lé cher à La Réunion, l’immobilier, la voiture... les gens i investi ailleurs. Mais au niveau de l’alimentation zot i veut pas travail, i fo changer la mentalité."
Le gouvernement souligne de son côté avoir fixé comme objectif une agriculture moins dépendante des pesticides. Cela se traduit dans la volonté de "réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (PPP) de 25 % en 2020 et de 50 % en 2025 et d’abandonner les principaux usages du glyphosate d’ici fin 2020, puis l’ensemble de ses usages fin 2022."