La mobilisation des agriculteurs aujourd’hui, ils sont à peu près 80 à s’être rendu ce matin au Département puis en Préfecture pour y déposer une motion. Elle porte sur les filières fruits et légumes de l’île, en difficulté. Le cri d’alarme des producteurs pour protester notamment contre les normes européennes jugées inadéquates aux spécificités de La Réunion.
Un cri d’alarme ce matin devant le conseil départemental de Saint-Denis, 80 personnes étaient rassemblées pour donner de la voix et faire entendre leurs revendications "On est loin de l’Europe, on est loin de la France, et on nous demande d’appliquer les mêmes mesures alors qu’on a des spécificités régionales qu’il faudra en tenir compte. On n’est pas là pour aller demander qu’on nous ramène des subventions, nous on a besoin de vivre de nos exploitations, qu’on nous accompagne sur notre démarche, qu’on nous simplifie tout ce qui est procédure administrative, et on a besoin qu’on nous écoute" déplore Côme Damour, représentant Association Réunionnaise Interprofessionnelle des Fruits & Légumes (ARIFEL).
Des complications administratives auxquelles s’ajoutent des conditions climatiques extrêmes tel que le passage du cyclone Belal et la sécheresse "Tous les fruits et légumes sont impactés aujourd’hui, si on n’a pas un cahier des charges qui respecte au niveau national, on diminue niveau production, et c’est ça qui pose problème aujourd’hui. Le problème d’eau aussi, on n’a pas assez de stockage d’eau pour pouvoir alimenter nos plantations", ajoute Stéphane Sarnon, agriculteur et président régional de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA)
Une quinzaine de personnes a été reçu au Conseil Départemental malgré l’absence de son président Cyrille Melchior, en déplacement dans l’Hexagone. Le cortège se rendra ensuite à La Préfecture pour déposer une motion que pourra consulter Patrice Latron, nouveau préfet de La Réunion.