Face à une augmentation accrue des vols dans les champs, la FDSEA souhaite équiper les exploitations de caméras de surveillance. Certains agriculteurs profitent déjà des installations de caméras.
Au moment de la récolte, les agriculteurs sont souvent confrontés à des vols. En effet, le nombre de vols dans les exploitations explose. Les pertes sont alors conséquentes. Certains agriculteurs étaient même parfois obligés de dormir dans les serres.
Le 4 janvier dernier, la FDSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a lancé un appel sur leur page Facebook en annonçant l’organisation d’une commande groupée avec tous les agriculteurs afin d’investir à un prix correct dans les caméras de vidéosurveillance. En faisant un achat groupé cela diminuerait le coût total des caméras.
Quelques exploitations profitent déjà des premières installations de caméras. Le but de la FDSEA étant d’équiper un maximum d’agriculteurs pour lutter contre les multiples vols.
Elvis Gonthier, un planteur de cannes et d’ananas de Saint-Pierre s’est laissé tenter par ce système de surveillance. Suite à plusieurs vols, il a installé 32 caméras sur son exploitation.
"Ou peut pas veiller tous les jours, nou travaille la journée, le soir nou aime bien dormir. Pou moin, l’avenir, les matériaux agricoles c’est les caméras j’ai l’impression."
"De nos jours, il faudra que tous les agriculteurs qui sont victimes de pertes, il faudra zot y investi a zot dans les caméras."
Ses caméras sont devenues nécessaires. Elles sont capables de différencier animaux, véhicules et humains. Une notification est envoyée au propriétaire si quelqu’un pénètre dans son terrain mis sous surveillance.
Une caméra comme celle utilisée par Monsieur Gonthier peut valoir jusqu’à 600 euros. Pourtant, l’achat de système de surveillance se fait de plus en plus par les agriculteurs en vu de l’augmentation des vols sur les exploitations.
Cadet Jean-Hugues, gérant de MC Pro Réunion : "Nos techniciens effectuent une trentaine d’installation par mois. Dans ses trente installations, il y a beaucoup de particuliers, à hauteur de 50% et 25% des professionnels, et les autres 25% ce sont les exploitants agricoles comme Monsieur Gonthier."