Antenne Réunion
Les sinistrés sont nombreux dans la filière agricole. Natacha, exploitante depuis 2013 à Saint-Benoît, a vu toutes ses serres envolées par le Cyclone Garance. Il ne reste plus rien de sa production maraichère. Des pertes considérables, comme sur l’ensemble des exploitations de l’île. Ce matin, la Chambre d’agriculture de la Réunion dresse un bilan catastrophique. Les pertes se chiffrent à hauteur de 163 millions d’euros.
Les serres de Natacha se sont envolées pendant le cyclone. Se sont plusieurs dizaines de tonnes de tomates de perdues et tout son travail. "Deux serres de 1800 m2, c’était en production. Il y avait des tomates, des poivrons. On ne peut plus travailler. Maintenant il n’y a plus rien", témoigne l’agricultrice.
Elle n’a jamais reçu d’aide l’année dernière après le passage de Belal. Le cyclone a causé l’année dernière 45 millions de pertes. Seulement 2,5 millions ont été indemnisés aux agriculteurs."C’est très difficile pour recommencer, il me faut au moins un an le temps de remettre la structure en place."
163 millions d’euros de perte sont estimés après la sécheresse et le passage du cyclone Garance. 70 % de la canne dans l’Est est dévasté. C’est 80 millions d’euros de pertes.
"On a sur les plus gros dégâts subits c’est sur les bords de ravine. Aujourd’hui elles ne sont pas nettoyées", déclare Olivier Bernard, quatrième secrétaire général de la Chambre d’Agriculture.
138 000 volailles sont décimées, l’enjeu est aussi sanitaire. "C’est aussi au niveau des animaux que l’on est inquiet surtout au niveau bovin parce que les pertes vont se chiffrer dans les mois qui suivent. Comme les médicaments qui coûtent cher, il faut pallier pour ne pas avoir de problème sanitaire", ajoute Kévin Lardal, troisième secrétaire général de la Chambre d’Agriculture.
La Chambre d’Agriculture a présenté ses doléances pour sauver l’agriculture péi. "On a planté sur nos exploitations. On connaît quelle surface on a, donc de nous donner des indemnisations forfaitiser qui correspond mieux à la réalité du terrain que d’aller comparer des années qui ne sont pas comparable", explique Olivier Fontaine, président de la Chambre d’Agriculture.
La Chambre a aussi demandé l’accessibilité des aides à l’ensemble des agriculteurs