Suite à la plainte déposée à leur encontre par la Région Réunion, Huguette Bello et Ericka Bareigts étaient convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis jeudi 22 mars mais l’audience a été renvoyée. Ces deux députées étaient de nouveau convoquées ce vendredi. Elles sont accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef). L’audience a de nouveau été renvoyée, au 14 septembre 2018.
Le 22 mars dernier, Huguette Bello et Ericka Bareigts étaient convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis dans le cadre de l’affaire Cimendef, et précisément suite à une plainte déposée par la Région Réunion.
L’audience a finalement été reportée à ce vendredi 4 mai. Et ce matin, le procès a de nouveau été renvoyé.
Pour rappel : dans cette affaire, les deux députées sont accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef).
Les faits datent du 3 mars 2017 : ce jour-là, Huguette Bello et Ericka Bareigts ont investi le bâtiment Cimendef de Saint-Paul, dans des étages interdits au public.
La Région Réunion dénonce "un comportement et des actes de violences indignes de parlementaires". De leur côté, Huguette Bello et Ericka Bareigts réfutent tout acte de violence.
Pour plus de précision concernant cette affaire : la Région affirme que les députées ont tenté d’entrer dans un espace non accessible au public.
Dans un communiqué, la Région Réunion a déclaré suite à cette visite dans le bâtiment Cimendef que "la collectivité adresse naturellement tout son soutien au gardien qui a subi cette agression dans le cadre des ses fonctions, et dénonce ces comportements agressifs et ce manque de sang-froid indignes de parlementaires".
Suite à cette visite des deux députées, la Région Réunion a engagé "une action judiciaire à l’encontre des parlementaires des responsables de ces exactions."
Les deux députées affirment que la visite en question avait été annoncée en amont au cabinet du président de Région. Il a été expliqué aux députées que les étages n’étaient pas accessibles en raison de travaux. Mais les députées affirment qu’aucun chantier n’était en cours.
Elles étaient accompagnées d’un représentant de Jean-Hugues Ratenon. Ils ont ensemble appelé à une mobilisation pour que le bâtiment Cimendef reste une médiathèque comme initialement prévu au lieu de devenir un conservatoire régional.
Huguette Bello et Ericka Bareigts ont tenu à s’exprimer concernant cette affaire. Le 15 mars dernier, elles ont donc tenu une conférence de presse pour revenir sur la plainte déposé contre elles par la Région Réunion.
"En agissant comme cela, le président de Région montre sa fermeté sur l’accès à la culture aux jeunes et personnes illettrées", affirment les deux députées.
Selon Ericka Bareigts, "Cette procédure est un leurre, une manipulation, une tentative d’intimidation. Utiliser la justice ce sont des vieilles pratiques. Nous ne laisserons pas faire".