Après neuf ans de combat, les anciens salariés protégés de l’Arast - une trentaine de personnes - ont obtenu le versement de leurs indemnités. Clap de fin après des années d’attente.
Après 9 ans de combat, les ex-salariés protégés de l’Arast ont obtenu le versement de leurs indemnités.
Le 27 mars 2018, la décision de la Cour d’Appel a été rendue. Les ex-salariés protégés de l’Arast attendaient avec impatience le jugement portant sur les salaires qu’ils n’ont pas perçu. Et en mars, la décision est enfin tombée : c’est l’AGS qui a dû payer.
L’histoire touche maintenant à sa fin car comme l’annonce Mimose, les indemnités ont été versées.
Pour Mimose, les marques de ce combat judiciaire ne s’effaceront jamais. "On n’a même pas été accompagnés après par un psychologue et c’est pour ça je pense qu’il y a eu beaucoup de dégâts" explique Mimose.
Ce calvaire vient donc de prendre fin mais aujourd’hui les 30 derniers ex-salariés de l’Arast viennent d’obtenir le versement de leurs indemnités au terme d’un procès hors-norme qui a eu lieu en 2014. "Je pense qu’il y a un certain bonheur. Récupérer une certaine somme d’argent, cela va me permettre à aider mes enfants" explique Mimose.
Ces neuf ans de combat judiciaire ont été frappés par des événements ineffaçables. Les ex-salariés de l’Arast n’ont pas hésité à installer leur campement devant les grilles du Département.
Paul Junot - président de la CFTC - était aux côtés de Mimose et de tous les anciens salariés de l’Arast. Cet homme n’a pas hésité à faire 28 jours de grève de la faim. Un engagement syndical mais personnel aussi. Et dans ce combat, les ex-salariés de l’Arast gardent en mémoire l’engagement de Valérie Bénard, décédée en février 2018.
Le 12 décembre 2017, les anciens salariés protégés de l’Arast étaient réunis devant la Cour d’Appel de Saint-Denis. Ils attendaient tous le jugement portant sur les salaires qu’ils n’ont pas perçu il y a maintenant 9 ans, lors de la liquidation de l’Arast.
Le licenciement des ex-salariés protégés a été considéré comme "nul". Ils ont donc été indemnisés par l’AGS.
C’est le 27 novembre 2009 que les 1 200 salariés ont appris la liquidation de l’Association Réunionnaise d’Accompagnement Social Territorialisé (Arast) qui les employait. 886 personnes ont alors décidé d’exprimer leur colère.
Début 2010, l’hémicycle du département est occupé pendant près d’un mois. Les anciens salariés reviennent à la charge en fin 2011 et installent leur campement devant les grilles du Département. Certains entament aussi une grève de la faim. Les manifestants réclament toujours leurs indemnités. Ils obtiennent que le Conseil Départemental leur verse la moitié de celles-ci.
C’est ensuite l’AGS, le Régime de garantie des salaires qui a été ciblé par les manifestants et qui finalement signe le protocole. Une partie des indemnités est donc débloquée le 5 mars 2012.
Au terme d’un procès hors norme qui a eu lieu en 2014, la Cour d’Appel vient de rendre sa décision concernant ceux qui doivent indemniser les plaignants. Les dernières indemnités viennent d’être versées par l’AGS.