Image par Gerd Altmann de Pixabay
Ce jeudi 27 octobre marque la journée européenne de la dépression. Pour l’occasion, Adeline, 28 ans, a accepté de revenir sur les moments marquants de sa vie de jeune femme qui l’ont mené à la dépression pour LINFO.re.
L’année 2021 n’a pas été de tout repos pour Adeline, 28 ans, habitante de la Chaloupe Saint-Leu. En mars, déjà, elle subit une opération d’urgence et prend ainsi un coup au moral. Deux mois plus tard, son parrain décède des suites d’une maladie et, toujours en deuil, elle perd un être cher brutalement quelques semaines plus tard. Malheureusement, deux mois plus tard, Adeline connaît une nouvelle disparition qui la marquera grandement : elle fait une fausse couche alors que depuis 2020, elle avait démarré son parcours de PMA (procréation médicalement assisté.)
Après avoir traversé tous ces évènements en un cours laps de temps, Adeline perd peu à peu goût à la vie. « J’allais au travail comme un robot. Je ne faisais plus le ménage, plus de repas. Je pleurais beaucoup, pour rien. J’avais l’impression que la vie n’avait plus de sens », raconte-t-elle. La jeune femme mange peu durant cette période, au point de perdre 10 kilos.
Adeline est alors dans le déni, elle ignore qu’elle est en dépression jusqu’à ce qu’on son conjoint lui fasse une remarque qui lui fait l’effet d’une claque : « ça fait longtemps que tu déprimes, je ne sais plus quoi faire pour que tu te sentes mieux. »
Au 31 décembre 2021, Adeline décide de démarrer la nouvelle année sur de bonnes bases et de prendre soin d’elle. « Je me suis dis : nouvelle année, nouvelle page ! Soyons positive et remontons la pente ! Je n’allais pas y arriver seule, mon conjoint a été d’une grande aide », s’exprime-t-elle.
La Saint-Leusienne commence donc à se forcer à faire un minimum à la maison avant d’entamer les démarches afin de consulter régulièrement un psy. « Il m’a accompagné dans mon combat et je vais beaucoup mieux. J’ai conscience que beaucoup de personnes n’ont pas le déclic de se faire accompagné par un professionnel, mais c’est la meilleure chose que j’ai fait pour moi, à ce jour », confie-t-elle.
Même si elle n’est désormais plus dépressive, elle continue de consulter son psy. Elle doit notamment sa guérison à un petit cadeau de la vie : « le miracle tant attendu est arrivé, je suis enceinte. Ça a grandement facilité ma reprise de confiance en moi et l’envie d’aller bien pour bébé. » L’enfant devrait pointé son nez en fin décembre, pour bien clôturer cette année 2022, faite de bonnes résolutions pour Adeline.
« Les aléas de la vie nous font subir de dures épreuves, on pense pouvoir tout surmonter seul. Finalement, on a souvent besoin d’aide, on est juste trop fier pour l’accepter. Donc, il ne faut pas attendre d’être au fond du trou pour consulter ou parler à quelqu’un. »
Laëtitia Bègue