Des cigarettes électroniques jetables au gout fruitées, les puffs font fureur auprès des jeunes adolescents qui n’hésitent pas à se les prêter à l’école. Les addictologues tirent la sonnette d’alarme face à un phénomène qui gagne en puissance.
Les puffs, nouvelle addiction à la mode chez les jeunes
Les puffs, ces nouvelles cigarettes électroniques jetables au goût fruité font fureur chez les jeunes. Son goût et son packaging attrayant séduisent de plus en plus d’adolescents. Son utilisation est interdite aux mineurs, mais les jeunes n’hésitent pas à se les faire passer dans les cours d’école.
"Il me semble qu’à l’intérieur il y a de la nicotine en petite quantité. Il y a toujours un risque, mais je pense que c’est moins dangereux qu’une cigarette normale.", témoigne un adolescent rencontré au skatepark de Saint-Denis.
Les puffs sont vendus dans les bureaux de tabac et les stations-service, ils ont une capacité moyenne de 800 bouffées, soit l’équivalent de deux paquets de cigarettes. Samuel est vendeur dans une enseigne spécialisée, tous les jours, il voit défiler des jeunes à qui il refuse la vente de ces produits. Selon lui, les puffs doivent avant tout s’adresser à un public déjà consommateur.
"Les gens pensent que c’est une sucrerie et ne pensent qu’au goût, mais c’est réellement un produit destiné à se sevrer de la cigarette classique pour passer à l’électronique. Ce n’est en aucun cas un jouet", prévient Samuel.
Dans les puffs, le taux de nicotine varie entre 0,09% et 1,7% dans les puffs. Les addictologues tirent la sonnette d’alarme. Ils estiment que les puffs initient dangereusement les jeunes au tabagisme.
"Ces produits peuvent contenir de la nicotine dans des proportions importantes. Certains d’entre eux peuvent dépasser la règlementation en France et en Europe. Or la nicotine est une substance addictive. Il peut y avoir une sensibilisation à la nicotine de ces adolescents qui risquent malheureusement de devenir dépendants et passer après à la cigarette dont la dangerosité est plus importante", explique le docteur David Mété, responsable du service addictologie - CHU Félix Guyon.
Le manque de contrôle des buralistes et la facilité pour se procurer des puffs sur internet inquiètent. Cet effet de mode est principalement propulsé par les réseaux sociaux. Présentés comme de simples friandises, ces produits provoquent de fortes addictions à la nicotine chez les plus jeunes.