Mardi, un collectif de professionnels de la lingerie a envoyé plusieurs petites culottes à Matignon, symbole de leur désaccord avec les mesures prises par le gouvernement. Une action qui se veut symbolique et dont Julie Sidiot, Réunionnaise, fait partie.
En France, les commerces non essentiels sont actuellement fermés. Parmi eux, les magasins de lingerie et de bain.
Pour marquer leur désaccord avec les mesures prises par le gouvernement, une action collective s’est montée. À La Réunion également cette mesure est partagée. Julie Sidiot, a également envoyé une culotte à Jean Castex.
"Devant les dernières annonces gouvernementales au sujet de la fermeture des commerces dit « non essentiels » nous avons décidé de nous fédérer, entre détaillants lingerie et bain, et de créer notre collectif « Action culottée ».
Nous souhaitons alerter face à la situation très critique que vivent des centaines de boutiques de sous-vêtements à travers toute la France.
C’est pourquoi « Action culottée » sollicite le gouvernement, de façon rigolote mais pas totalement idiote, en envoyant une « culotte de mécontentement à Matignon" !
Face aux mesures gouvernementales, les professionnels de la lingerie et de bain ont signifié leur détresse dans un courrier adressé au Premier ministre. Voici un extrait :
"Nous vous alertons de la situation très critique que vivent des centaines de boutiques de sous-vêtements à travers toute la France. Tout en étant conscients du risque viral, nous sommes face à notre désarroi et notre incompréhension. Depuis le début de la pandémie, nous observons très scrupuleusement le protocole recommandé par le gouvernement et établi de concert avec les différentes fédérations de l’équipement de la personne (FNH : Fédération Nationale de l’Habillement, CNDL : Confédération Nationale des Détaillants en Lingerie, FNDMV : Fédération Nationale des Détaillants Maroquinerie et Voyage, FDCF : Fédération des Détaillants en Chaussures de France). Nous avons mis la marchandise essayée en quarantaine. Nous avons imposé une jauge, contrôlé le nombre de personnes entrant dans la boutique. Nous avons nettoyé nos rayons, nos caisses, nos poignées de porte, plusieurs fois par jour. Nous avons imposé le port du masque et le lavage des mains à nos clients. Malgré cela nous sommes contraints, une fois de plus, de baisser le rideau. Nous ressentons tous un très fort sentiment d’injustice et sommes doublement pénalisés."
Les professionnels dénoncent une concurrence déloyale de la part des grandes surfaces, qui, elle, sont ouvertes, et proposent des régions de lingerie.
"Nous ne pouvons accepter cette concurrence déloyale et pourtant actée par votre gouvernement. Nous pourrions aller plus loin en questionnant le caractère “non-essentiel” des sous-vêtements. N’est-ce pas une question d’hygiène et de protection ? N’est-ce pas la première chose que nous enfilons le matin pour nous habiller, même vous, Monsieur le Premier Ministre ?"
Les professionnels de la lingerie demandent donc à ce que les mêmes aides soient mises en place pour éviter la mort de ces commerces.