Absentéisme répété des professeurs dans 3 écoles de Saint-Benoît. Une situation qui dure depuis la rentrée du mois d’août. De plus, les remplaçants manquent également à l’appel. Les programmes scolaires ne sont pas suivis et les élèves se retrouvent dans l’impasse.
La semaine dernière, une classe de CM2 de l’école Raphaël Élie n’ont eu classe qu’une seule journée. Les professeurs absents ne sont pas remplacés. Une réalité pesante pour les écoliers. "C’est un peu énervant. On reste beaucoup de temps à la maison, on ne travaille pas beaucoup comparé à l’école. On s’amuse moins, il n’y a pas nos amis à la maison", explique un élève.
Plusieurs écoles de la commune de Saint-Benoît, les écoles Edmond Albius et Julie Huet sont également concernées. Les parents d’élèves tirent la sonnette d’alarme. Depuis la rentrée les écoliers de cette classe de CM2 ont connu 10 professeurs. "Ce qui est inquiétant c’est qu’il n’y a pas de suivi pédagogique pour les enfants. Quand il y a un remplaçant, il fait ce qu’il peut, mais est-ce qu’il suit le programme, est-ce qu’il y a une continuité au niveau des cours pour les enfants ... ?", s’inquiète un parent d’élève.
Cette situation s’explique par un manque de moyens financiers et humains, mais pas seulement. "Quand vous avez un remplaçant qui se met en arrêt parce qu’il ne veut pas travailler plus de deux jours, ce n’est pas acceptable. Aujourd’hui il y a des enseignants qui ne sont là que pour l’argent ou se mettent en vacances. Bien évidemment tous les enseignants ne sont pas dans cette situation", réagit Daniel Amouny, président départemental de la FCPE Réunion.
Le conseil local Saint-Annois se mobilise aussi. "Nous avons contacté l’inspection, les parents ont fait des courriers et des pétitions. Nous réclamons des solutions et des remplacements rapides", explique Stéphanie Martine, présidente du conseil local Saint-Annois.
L’inspecteur académique a été contacté, mais difficile de trouver des solutions pérennes dans ces conditions. "Nous sommes en phase de test pour essayer d’améliorer cette continuité pédagogique. Tous les services du rectorat sont mobilisés sur la question. Des solutions vont être mises en œuvre assez rapidement pour cette fin d’année, mais surtout pour la rentrée de janvier".
Aujourd’hui, élèves et parents vivent dans l’incertitude. Pour le moment, aucune solution n’a été trouvée.