En cohérence avec la fin de l’état d’urgence sanitaire à La Réunion, qui conduit comme partout ailleurs sur le territoire national à la levée du couvre-feu, le dispositif de gestion de crise est ajusté. Des mesures de restriction fortes sont cependant maintenues, au moins jusqu’au 21 juillet prochain. Le règlement en vigueur maintient par ailleurs les discothèques fermées. Le retour des Réunionnais sur les pistes de danse n’est pas pour demain.
La Réunion est entrée dans une nouvelle phase d’allègement des mesures de restrictions, fixée par la préfecture. Tandis que les bars et restaurants peuvent désormais accueillir la clientèle jusqu’à 23h, les professionnels du monde de la nuit attendent toujours des réponses. Alors, à quand la réouverture des boîtes de nuit ? Le suspens reste entier.
Le plan de lutte contre la l’épidémie est ajusté pour prendre en compte la fin de l’état d’urgence sanitaire tout en maintenant des mesures de restriction fortes. Toute nouvelle annonce de la part des autorités locales reste soumise à l’évolution de la situation épidémiologique à La Réunion.
À compter de demain jeudi 1er juillet, les établissements commerciaux recevant du peuvent rester ouverts jusqu’à 23h00 (restaurants, bars, cinémas, casinos, etc.). Les jauges d’accueil en plein air seront légèrement relevées pour permettre d’accueillir au plus 500 personnes.
Si le contexte sanitaire le permet, le plan de désescalade devrait se poursuivre après le 21 juillet. En revanche, concernant les boîtes de nuit, aucune annonce officielle pour le moment.
"On est ravi que le couvre-feu soit levé. C’est un petit pas pour nous. Tant qu’il n’était pas levé, ça retardait notre ouverture, même si l’on a pas encore de date. La suppression du couvre-feu nous rapproche petit-à-petit de notre réouverture totale", indique Christine Rémy, gérante d’une discothèque de Saint-Gilles les Bains et vice présidente de l’UMIH nuit.
Si en début d’année, "pas avant septembre", était la seule promesse d’un calendrier encore flou, aujourd’hui, c’est sans surprise que les professionnels du secteur découvrent qu’ils ne reprendront pas le travail.
Les allègements pour les bars et restaurants, ne permettent pas aux boîtes de nuit de s’adapter.
"23h00, c’est trop tôt pour la clientèle, on a fait le test l’année dernière. Ce n’est pas rentable", regrette une gérante de discothèque.
Après 16 mois dans l’attente, les gérants de boîte de nuit ne font plus de pronostics sur la reprise de l’activité.
La vice présidente de l’UMIH nuit reconnaît les difficultés d’adaptation du secteur à la crise sanitaire, mais au vu des allègements du côté des bars d’ambiance, pour ceux qui doivent garder porte close, le protocole est vécu comme "une injustice".
"Il y a une vraie injustice au niveau des discothèques. On sera les seuls à devoir exiger un pass sanitaire à l’entrée, contrairement aux concerts, bars d’ambiances etc. (...) On a l’impression d’être le seul secteur d’où émanent les clusters, hors le virus a démontré qu’il n’a pas besoin de nous pour se répandre".
Alors que cela fait 16 mois que les lumières des pistes de danses restent éteintes , certaines boîtes de nuit, déjà dans le rouge, risquent de ne jamais rouvrir leurs portes :
"S’il n’y a pas une réouverture proche, très proches, il y aura des discothèques qui resteront fermées", conclut Christine Rémy.