Récemment, la brasserie Dalons applique un système d’économie circulaire de ses déchets et les réinjectent dans la production de savon péi.
De la bière au savon, il n’y a qu’un pas !
La production de la bière génère un résidu de malt et de blé, appelé la drêche. Ce détritus, qui pourrait être encombrant est finalement réinjecté dans la conception de savon.
"On n’a pas besoin de faire appel à une société qui va pouvoir nous évacuer les déchets. Et en même temps, ça permet de faire une plaque tournante simple où tout le monde y gagne à la fin", raconte le brasseur, Clément Beider.
Et pour cette savonnerie, c’est tout bénef ! En effet, cette dernière récolte gratuitement la drêche de la brasserie, qu’elle intègre ensuite à son savon, profitant ainsi des vertus hydratantes de la céréale.
"Ca fait un déchet en moins à La Réunion, qui en plus est une île, donc a des problèmes de stockage de déchets. On va aussi intégrer au savon des minéraux et des vitamines, bonnes pour la peau. Ca va donner un petit côté exfoliant pour la peau et les peaux mortes", explique Timothée Charpentier, cofondateur de la savonnerie.
C’est donc tout naturellement que les deux entreprises, qui prônent mutuellement des valeurs écologiques, se sont associées. Objectif, participer ensemble à un effort de développement durable, avec un système d’économie circulaire, essentiel à La Réunion.
"Ce système permet d’éviter de produire des déchets, qui malheureusement aujourd’hui à La Réunion, sont à 50% enfouis", précise Sébastien Mariotti, chargé de mission de transition écologique pour la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
La brasserie va encore plus loin dans la démarche, puisque c’est un agriculteur qui récupère le reste de la drêche inutilisé, pour nourrir ses vaches. Ce dernier récupère également la levure, qui permet de fertiliser ses champs. La boucle est bouclée !