A La Réunion, loin de la pluie, la sécheresse et ses conséquences. La saison des longanis s’annonce mauvaise comme celle des letchis. Elle commence officiellement dans un mois, pour le moment quelques fruits sur les pieds dans le sud mais fragile, le vent pourrait les faire tomber.
Sur les étals du marché forain de l’Étang-Salé, pas de signe du petit fruit à la peau marron clair. Mais à quelques semaines du début de la saison des longanis, les commerçants sont conscients que cette année la récolte va être difficile. "Il se peut qu’il n’y en aura pas du tout, ou peut-être qu’on en aura, mais vraiment une faible quantité. Si on se base sur les années précédentes, on peut produire 60% de la récolte habituelle".
L’année dernière, Danielo a perdu beaucoup de branches avec le cyclone Belal, alors il doit en faire repousser, mais avec la sécheresse l’absence de pluie bloque la pousse. "Les longanis ont besoin de pluie et d’eau, quand on met l’irrigation nous-même ça ne suffit pas, et la saison commence bientôt, en février. Ce sera vraiment une petite production cette année, tous les ans on est à peu près à 2 000 tonnes, cette année on est à 600 tonnes", explique Danilo Tailamé, Agriculteur.
Cette situation est identique à celle des letchis, pour les commerçants et les agriculteurs, la crainte d’une mauvaise récolte est présente, alors il faut trouver une solution. "Avec la Chambre de l’Agriculture on travaille sur la méthode d’irrigation, mais le souci c’est que oui ça rend service, mais il faut avoir un matériel adapté. Si la pluie ne tombe pas et qu’on recommence à couper l’eau ça va redevenir pareil, on aura un manque d’eau", rajoute Danielo.
Selon le site de Météo France, une entrée plus franche dans la saison des pluies devrait se produire lors de la deuxième moitié du mois de janvier, sans doute à temps avant la saison des longanis qui doit se faire dès le mois prochains.