La forêt sèche est une forêt située sur le flanc ouest de l’île, du nord au sud. Elle est essentielle sur l’île de part sa biodiversité exceptionnelle. Pourtant elle est menacée d’extinction. Depuis l’arrivée de l’homme sur l’île, elle a perdu 99% de sa superficie. Un projet européen baptisé Life + Forêt sèche tente actuellement de sauver cet écosystème rarissime. Rencontre au cœur d’un chantier de plantation dans les hauts de la Grande Chaloupe.
Les dernières instructions sont données, les gants de jardinage sont déjà sorties et c’est parti. ”Moi je suis prêt depuis 6h ce matin on est là pour ça, en avant, il faut que la nature reprenne ses droits.”
Le défi de ce groupe de bénévoles, planter 200 arbres dans les hauts de la Grande Chaloupe, au cœur de la forêt sèche. L’objectif est simple. Depuis l’arrivée de l’homme, en 450 ans, elle a perdu 99 % de sa superficie, soit 500 hectares.
99 % de la forêt sèche a disparu
Pourtant, cette forêt de basse altitude, située sur le flanc ouest de l’île, est essentielle.
"La forêt sèche est un habitat en danger critique d’extinction. Et qui au sein d’une région comme la notre, où la biodiversité est exceptionnelle, renferme aussi une biodiversité exceptionnelle. Sa disparition entraînerait une biodiversité non négligeable. Avec la perte d’animaux, le papangue, le Géko vert de Bourbon, les différents oiseaux forestiers, etc.", explique Yann Fontaine, chargé de conservation pour le projet Life + Forêt sèche.
Sauver le bois d’arnette, le joli cœur ou le bois d’effort
Des animaux mais aussi de nombreuses espèces endémiques et médicinales qui pourraient disparaître comme le benjoin, le bois d’arnette, le joli coeur, ou encore le bois d’effort.
"Chaque citoyen a un rôle à jouer"
Pour recréer cette forêt, trois étapes sont nécessaires. Il faut dans un premier temps récupérer les semences en milieu naturel. Mettre ces graines en germination dans trois pépinières communales : à Saint-Denis, au Port et à La Possession. Et enfin réintroduire les plants suffisamment grands en milieu naturel, comme ici, grâce à l’aide de bénévoles comme Frédéric Claude.
"Tout le monde doit participer, c’est le rôle de tout un chacun. Souvent on compte sur l’État mais je pense que chaque citoyen a un rôle à jouer."
"L’ambiance est bonne, tout le monde est motivé donc on est bien, même s’il fait chaud", poursuit un autre bénévole.
Objectif : planter 80 000 arbres
Depuis le début du projet Life + en 2015, près de 21 000 arbres endémiques ont été plantés sur 30 hectares, situés dans les hauteurs de la Grande Chaloupe. L’ambition du projet est d’atteindre 80 000 arbres d’ici 2020. Les bénévoles sont encore trop peu nombreux. C’est la raison pour laquelle les responsables du projet en appelle à la population pour les rejoindre !