Le deuxième jour de procès, pour 9 agents de la SHLMR et 3 entrepreneurs accusés de corruption, s’est déroulé ce vendredi 17 mai au tribunal de Champ Fleuri à Saint-Denis. Les entreprises auraient versé des pots-de-vin aux employés du bailleur dans le but d’obtenir des marchés de petits travaux.
"Ce procès fait suite à une plainte déposée par la SHLMR en janvier 2021 pour manquement au devoir de probité d’un salarié ayant conduit à son licenciement" explique le bailleur social.
Les employés de la SHLMR auraient perçu des voyages, des chèques ou encore des travaux personnels. En échange, ces derniers auraient favorisé certaines entreprises dans le cadre de travaux de BTP.
L’affaire est actuellement jugée par le Tribunal correctionnel de Saint-Denis. Au total, 9 agents et 3 entrepreneurs sont mis en cause.
Selon les derniers éléments, certains agents ne nient pas avoir perçu des sommes, mais ne considèrent pas ces versements comme des pots de vin, l’entrepreneur serait simplement généreux.
La SHLMR a communiqué quelques éléments pour éclaircir la situation. "Pendant plus de 2 ans, la SHLMR a collaboré à l’enquête et fourni un accès complet et transparent à ses dossiers. La SHLMR n’aura aucune forme de tolérance à ce sujet et reste déterminée à n’accepter aucune sorte de comportement non conforme à l’éthique de l’entreprise. La SHLMR tient à souligner que cette affaire ne remet en aucun cas en cause le professionnalisme et l’intégrité des 400 salariés que compte l’entreprise et laisse le soin à la justice de statuer dans cette affaire."
Les agents du bailleur social ainsi que les entrepreneurs encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende.