La Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion dévoile une enquête ce jeudi 19 août quant l’impact du confinement partiel et du couvre-feu sur les entreprises. Sur 936 répondants entre le 13 et le 17 août, 79% déclarent une baisse de leurs chiffres d’affaires. Ibrahim Patel, président de la CCIR, apporte des précisions au sujet de cette enquête sur Antenne Réunion.
Ibrahim Patel, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion est sur le plateau du 12h30 sur Antenne Réunion. Il intervient quant à l’enquête dévoilée par la CCIR sur les conséquences des mesures sanitaires sur les entreprises de l’île.
"Par ricochet, l’ensemble des secteurs est impacté, mais plus effectivement ceux qui sont concernés par le pass sanitaire et par le couvre-feu.
Un exemple : 87 % des entreprises aujourd’hui reconnaissent subir une baisse du chiffre d’affaires de 30 % à 65 %. C’est ce que l’enquête démontre.
Aussi, ce qui est quand même le seuil critique, c’est que 45 % des restaurateurs n’ont pas ouvert leurs portes pour un problème de taux de rentabilité. C’est une réalité. Pour moi, le seuil critique aujourd’hui est atteint."
Même si les indicateurs sont en légère baisse, la situation sanitaire sur l’île reste très fragile.
"L’impact du pass c’est un impact économique fort parce qu’aujourd’hui 87% des entreprises disent que nous subissons justement une baisse du chiffre d’affaires par rapport à cet impact, par rapport au pass sanitaire.
Nous sommes dans un confinement dans un rayon de 10 km. Il faut le pass sanitaire et nous savons tous que le taux vaccinal reste relativement faible à La Réunion et c’est pour cela que les gens ne se déplacent pas dans les restaurants, ça, c’est la première chose.
Les Réunionnais sont habitués à se déplacer au-delà de leurs communes pour aller faire du sport ou aller dans les restaurants, dans les hôtels. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, donc le pass sanitaire, malheureusement, créé un impact fort sur notre économie, au même titre que le couvre-feu à 19h."
"Je ne suis pas étonné par la hausse des prix. L’enquête du mois d’avril qu’on a présenté aux médias le dit clairement. Sur la partie maritime, il y a une augmentation de 500 % sur la partie asiatique et jusqu’à 94 % sur la partie européenne. C’est une réalité.
Aujourd’hui, automatiquement, les entreprises réunionnaises ont fait beaucoup d’efforts pour contenir justement l’augmentation de ces prix. Mais ils ne le peuvent plus aujourd’hui, ils sont obligés de répercuter. C’est un mauvais signal pour nos consommateurs."