Les transferts de détenus en provenance de Mayotte vers La Réunion sont en hausse. Plus 80 l’année dernière selon le syndicat FO Justice qui réclame l’arrêt des transferts. Les parlementaires Frédéric Maillot et Jean-Hugues Ratenon appuient cette réclamation auprès du ministère de la justice. Une solution pourrait voir le jour prochainement.
Historiquement, les transferts des détenus de Mayotte à La Réunion ont toujours existé. Mais on observe une augmentation ces derniers mois suite à une suroccupation chronique de détenus au sein de la prison Majicavo à Mayotte. Ce qui entraîne automatiquement une augmentation des détenus dans nos prisons et provoque de lourdes conséquences :
"La Réunion ne peut plus accueillir les détenus de Mayotte car on est déjà en surpopulation chronique grandissante. Cette surpopulation entraîne de l’insécurité, des trafics et des violences entre détenus. On a encore eu plusieurs bagarres ce week-end à la prison de Domenjod", Vincent Pardoux secrétaire régional syndicat FO pénitentiaire Réunion-Mayotte.
À La Réunion, les syndicats et les députés montent au créneau. Jean-Hugues Ratenon et Frédéric Maillot réclament au ministère de la justice à travers un courrier, l’arrêt des transferts de détenus de Mayotte à La Réunion :
"Ce ne sont pas des anges qui débarquent à La Réunion. Ils ont été condamnés pour des faits de violences urbaines à Mayotte, et ils sont lâchés ensuite dans la nature sans accompagnement ou de logement. Ces personnes vont ensuite imiter ce qu’il se passe à Mayotte à La Réunion", souligne le député Ratenon.
Les parlementaires et FO Justice parlent d’augmentation de détenus dans nos prisons :
- À Saint-Denis, dans le centre pénitentiaire, on compte 890 détenus pour 575 places. 170 détenus dorment au sol sur un matelas.
- À Saint-Pierre, à la maison d’arrêt, on compte 170 détenus pour 120 places pour l’une des plus vieilles prisons de France.
- Au Port, au centre de détention, on compte 502 détenus pour 500 places.
En 2024, 87 détenus ont été transférés à La Réunion depuis Mayotte. S’ils peuvent justifier un lien familial à La Réunion, ils peuvent rester sur l’île.