Huguette Bello et Ericka Bareigts s’expriment suite à la plainte déposée à leur encontre par la Région Réunion. Les députées sont accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef).
Huguette Bello et Ericka Bareigts ont tenu une conférence de presse ce jeudi pour revenir sur la plainte déposé contre elles par la Région Réunion. Début mars, les deux députées réunionnaises sont entrées sans autorisation dans le bâtiment "CIMENDEF" à Saint-Paul.
Huguette Bello et Ericka Bareigts se rendront le 22 mars prochain à leur convocation devant la justice. Les deux femmes ont décidé de ne pas porter plainte.
H.Bello et E.Bareigts se défendent
"En agissant comme cela, le président de Région montre sa fermeté sur l’accès à la culture aux jeunes et personnes illettrées", expriment les deux députées.
Selon Ericka Bareigts, "Cette procédure est un leurre, une manipulation, une tentative d’intimidation. Utiliser la justice ce sont des vieilles pratiques. Nous ne laisserons pas faire".
Les deux députées sont accusées de violences par la Région Réunion le samedi 3 mars 2018. Des violences qui ont eu lieu au bâtiment CIMENDEF du Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Saint-Paul.
La Région affirme que les deux femmes ont tenté d’entrer dans un lieu non accessible au public en agressant un gardien présent sur place. "La Collectivité adresse naturellement tout son soutien au gardien qui a subi cette agression et dénonce ces comportements agressifs".
La députée Huguette Bello lutte pour que le bâtiment CIMENDEF reste une médiathèque. Pour rappel, la députée a porté le projet quand elle était maire de la ville de Saint-Paul.
"C’est inconcevable qu’on pense d’abord au confort des élus", déclarait Huguette Bello en 2014.
"Je maintiens à ce jour que le comportement et les actes de violences commis le samedi 3 mars au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul, par des députées dépositaires du respect de la loi sont indignes de parlementaires représentant à la fois la République et la population réunionnaise.
Il me semble nécessaire de rappeler à ce moment bien précis qu’aucun élu n’est au-dessus des lois de la République. La violence et l’intimidation sont des méthodes du passé n’ayant plus cours aujourd’hui.
Les actes d’agression en direction d’un gardien dans le cadre de ses fonctions ne sont pas excusables et particulièrement indignes de la part de deux parlementaires qui ont perdu leur sang froid.
Une procédure de dépôt de plainte est en cours à l’encontre des Députées Bello et Bareigts. Une citation directe leur ayant été déposée par voie d’huissier. Citation directe également posée ce vendredi 16 mars auprès du Procureur de la République.
Il est retenu un délit d’intrusion au domicile d’autrui (article 432.8 du Code Pénal) avec menaces proférées à l’encontre d’un agent chargé d’une mission de service publique."