Des pilotes européens sont venus spécialement à La Réunion suivre une formation de Mafate Hélicoptères.
Au bout de la sangle, une benne à béton vide. Le premier exercice consiste à la placer sur un escabeau. Une prouesse de précision pour les pilotes de Mafate hélicoptères, spécialistes du travail de levage. Chacun compte un bon millier d’heures de vols à leur actif, comme Nicolas Clerc.
"Prendre une charge dans un terrain de foot et en déposer une autre ça va, par contre ici, c’est un travail un peu particulier. On dépose chez les gens, pile poil devant leur maison. Ce sont des charges qui sont lourdes, techniques. Ça demande une expertise approfondie et sérieuse."
Les deux pilotes de Mafate Hélicoptères ont suivi une formation d’un mois pour valider leur niveau de levage, de treuillage et de bombardier d’eau en cas de feu de forêt.
Le deuxième exercice consiste à survoler en mode stationnaire durant quelques minutes, comme lorsqu’ils transportent des bennes remplies de béton pour la construction de cases.
"Nous avons une charge sous l’hélicoptère qui est souvent proche de la masse de l’appareil. On travaille souvent en limite de puissance. C’est la raison pour laquelle ça nécessite un entraînement et de passer des qualifications", explique Stéphane Luchini, pilote d’hélicoptère formateur.
L’hélicoptère se conçoit telle une grue volante utilisée dans des endroits inaccessibles, poursuit Henri Grandjean."Ça demande pas mal de concentration, de rigueur. On fait des bonnes nuits de sommeil."
L’entreprise, basée à la Nouvelle, possède deux appareils polyvalents qui excellent aussi bien dans les travaux d’héliportage que de transport de personnes. Leur vitesse de croisière avoisine les 240 km/h et peuvent supporter une charge d’un peu plus d’une tonne.
La société a été créée il y a 16 ans pour désenclaver le Cirque de Mafate par André Bègue qui a perdu la vie dans un crash d’hélicoptère.
La société s’est dotée depuis le mois de décembre d’un nouvel appareil. "Cet appareil servira principalement à faire du tourisme. On veut essayer désenclaver Mafate d’une part, cela s’est fait avec le premier hélicoptère que nous avons. Le deuxième va servir quasiment à faire du tourisme", explique Daniel Box sur le plateau d’Antenne Réunion.
Daniel Box a dû, en décembre 2015 suite au crash du pilote Philippe Morin, interrompre les vols touristiques.
"Philippe Morin était un des meilleurs pilotes que l’on connaisse sur l’île. Malheureusement le brouillard a permis de mettre fin à cette épopée. Nous revenons avec un nouvel hélicoptère, un B3E, qui sera basé sur Pierrefonds."