Inégalité salariale, violences faites aux femmes, harcèlement sexuel au travail : l’Union des femmes réunionnaises s’est exprimée sur ces questions ce matin, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes qui a eu lieu jeudi. Les inégalités entre homme et femme persistent selon l’UFR.
L’Union des femmes réunionnaises (UFR) rappelle tout d’abord que le 8 mars n’est pas une femme. C’est, selon la présidente de l’UFR Huguette Bello, une journée de lutte pour les droits des femmes ; un combat qui n’est pas gagné.
"Il faut attendre 2234 pour que les femmes aient les mêmes droits salariaux que les hommes. J’ai déposé une proposition de loi pour changer les choses. Elle notamment rejetée par le groupe En marche."
Les inégalités entre hommes et femmes sont aussi d’ordre salariale, mais pas uniquement. Le chemin est encore long.
"Il y a encore beaucoup de résistances dans les entreprises et même au-delà des salaires, au niveau des carrières. Cela n’avance pas du tout, il y a toujours des femmes au travail qui sont victimes de harcèlement moral et sexuel", poursuit Evelyne Corbière, secrétaire générale de l’UFR.
Le cas de Thierry Robert, condamné par la cour d’appel de Paris pour harcèlement moral et sexuel est évidemment mis sur la table. En février dernier, le député, s’était en février dernier, placé dans le rôle de la victime.
Sans que le nom du député ne soit cité une seule fois, l’UFR dénonce ses agissements. "Il y a beaucoup trop d’hommes politiques qui disent aujourd’hui j’ai le pouvoir, je suis un homme politique, je suis député. Et donc forcément je suis beau, les femmes doivent être à mes pieds et ça ça ne peut plus durer", fustige Huguette Bello.
La députée indique qu’elle soutient par ailleurs une proposition de loi à l’Assemblée nationale, proposée par un député polynésien. Le texte dit ceci : "Un homme politique ayant eu une condamnation ne doit plus se présenter en politique."