Ce jeudi 8 mars est la Journée Internationale des droits des femmes. Pour l’occasion, le Service départemental d’incendie et de secours de La Réunion organise une journée pour sensibiliser à la place des femmes chez les sapeurs-pompiers.
La place de la femme chez les pompiers reste un sujet parfois sensible dans les casernes. A l’occasion de la Journée des droits des femmes ce jeudi 8 mars, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de La Réunion rend hommage aux femmes qui risquent tous les jours leur vie. Plusieurs ateliers sont organisés à Tamarun à la Saline-les-Bains.
Le SDIS de La Réunion organise pour cette Journée des droits des femmes, des ateliers autour de la place de la femme dans les caserne de sapeurs-pompiers. 15 % de femmes travaillent au sein du SDIS. Le corps des pompiers espère féminiser de plus en plus ses services d’ici 2022.
L’occasion pour le Service départemental de sécurité incendie, de revenir sur les conduites sexistes qui peuvent exister dans les garnisons. "Nous travaillons dans un milieu très masculin donc nous avons le droit à certaines remarques", déclare Laëtitia Heries, assistante administrative au centre de secours de Saint-Leu.
"Les casernes sont traditionnellement des lieux d’hommes et même si ces corps se sont féminisés depuis des années, il y règne encore un certain machisme", expliquait le procureur du tribunal de Saint-Denis dans une affaire de harcèlement au sein d’une caserne.
Il y a quelques temps, une jeune femme caporal au SDIS de Sainte-Marie a été lourdement importunée par l’un des sergents. Ce dernier la harcelait et avait des gestes déplacés à son égard.
"Quand les hommes vous voient arriver sur le terrain ils ne vous pense pas capable", déclare Mirella Malet, infirmière au service de santé du SDIS. Les femmes doiven se battre encore plus dans ce milieu afin de montrer qu’elles sont aussi fortes que les hommes.
En France, la loi impose un principe d’égalité. Or : "Cette égalité sur le plan des droits ne se retrouve pas dans la réalité des choses", expose Thérèse Baillif, président d’honneur du Collectif pour l’élimination des violences intra-familiales (CEVIF).
La jeune femme était arrivée de métropole en 2014. Au départ elle était à la caserne de Saint-Denis. Déjà à cette époque elle essuyait des remarque sexistes de la part de ses collègues. Jusqu’au jour où l’un d’entre eux met le feu à la porte de sa chambre pour lui signifier de partir, rapportent nos confrères du Quotidien de La Réunion.
Le SDIS décide donc de la muter à la caserne de Saint-Marie en 2017. Plusieurs fois son supérieur tente de l’approcher, la forçant à lui faire la bise ou en faisant des avances. Un soir, le sergent furieux entre dans la chambre de garde des filles : "Il était fou de rage", relatent plusieurs témoins.
Un sergent de 51 ans a été condamné à 4 mois de prison avec sursis par le tribunal de Saint-Denis et aucune sanction de la part du SDIS. Il était présenté pour avoir harcelé l’une de ses collègues.
La seule décision prise a été de muter le sergent à la caserne de Saint-Denis.